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Publié le 14 mai 2012 par Delanopolis
Décidément, les craintes nourries ici et là sur le tempérament intrusif et brutal de la future « première compagne de France » trouvent à s’alimenter en peu de jours. Et déjà un surnom apparaît : Valérie Trierweiler, la « vire à gogo », nous apprend Serge Federbusch sur Atlantico. Voilà qu’on vient d’apprendre en effet, dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France, que le pauvre Julien Dray s'est vu expulser par Valérie Trierweiler du QG de François Hollande où était organisé un pot pour la fin de la campagne. Sa faute ? Avoir convié à son anniversaire Dominique Strauss-Kahn sans prévenir les autres invités de la présence de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international. François Hollande a échappé à ces compromettantes fréquentations grâce à Manuel Valls, piégé sur place mais qui sut prévenir à temps le candidat.

La victoire de dimanche dernier autorisait peut-être un peu plus d’ouverture d’esprit et de générosité de la part d’une personne dont on ne sait toujours pas quel est le statut officiel et qui a pourtant réclamé il y a peu au président de l’Assemblée nationale des sanctions contre un député qui s’était moqué de son nom (voir l'article dans Atlantico).

Cela ne serait pas si gênant s’il n’y avait eu au même moment la brutale éviction de Pierre Salviac de l’antenne de RTL pour un tweet malvenu sur l’intérêt de « coucher » quand on est une journaliste ambitieuse désirant devenir première dame. Cette sanction est disproportionnée. Bien sûr, rien ne démontre qu’elle ait été prise à la demande de madame Trierweiler mais le simple fait que la radio ait réagi si vite et brutalement alors que Salviac était coutumier de tweets douteux montre que les médias ont déjà intériorisé la nécessité de se tenir à carreau.

On rappellera aussi que le Canard enchaîné, dans sa dernière édition, relate le ton extrêmement sec sur lequel madame T. a rappelé à une journaliste de Paris Match que le fils de François Hollande était celui de l’ « ancien couple » et non du couple qu’il formait avec Ségolène Royal. « A quoi joues-tu ? » demandait-elle, une question un peu étrange dans sa brutalité.

Voilà, que les lecteurs se rassurent, nous ne sommes pas coutumier des rubriques people ou faits divers. Mais il ne faudrait pas que notre douce France soit, dans ses plus prestigieux palais, sujet à des accès d’autoritarisme quasi-conjugaux. Ce n’est pas le genre de beauté de notre pays, si libéral pour ses mœurs. C’est dur, la conversion au format « PDF » (première dame de France) !


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