Saya Zamuraï (Hitoshi Matsumoto, 2012)

Par Mg

Le cinéma japonais compte parmi les plus établis au monde, et dispose d’une culture propre extrêmement riche. Il est donc commun de s’extasier devant la plupart des longs métrages, véritables fenêtres ouvertes sur un nouveau monde. Peut être un trop devant SAYA ZAMURAI, dont on ne peut nier l’originalité et un certain humour, mais qui pour le coup est un peu trop… japonisant.

Samouraï sans arme, Kanjuro Nomi est capturé par un clan ennemi qui, au lieu de le tuer immédiatement, l’oblige à subir une torture de 30 jours. Un mois pour faire rire le fils du chef, qui ne montre aucune expression depuis la mort de sa mère. Encouragé par sa fille, Nomi tente donc, placidement, de réussir ce défi. Humour purement japonais, ou tradition locale, ce SAYA ZAMURAI ne cherche pas à imprimer un rythme trépidant ou un suspense du diable, mais débute une succession de sketchs (une trentaine donc, on les aura tous, pour la majorité) dont on attend patiemment la fin. Incluant dans son récit quelques seconds rôles rapidement inutilisé, on passe le film à se demander où tout cela doit aller.

Et ça ne va pas très loin, ce qui en soi n’est pas très grave. Seulement voilà, sans doute très ancré dans la culture japonaise (l’acteur principal est apparemment une star au Japon), ZAYA SAMURAI ne délivre pas la dose habituelle de cinéma que l’on aurait pu attendre. Il faut donc se formater pour cela, et difficile d’entrer dans le récit sans rythme si on ne s’y attendait pas. Pas inintéressant, mais un grand risque de rester dehors si vous ne vous y êtes pas préparés.