Journée mondiale contre l'homophobie : la BD aussi se mobilise

Par Manuel Picaud
Depuis 2005, le monde entier se mobilise chaque année contre l'homophobie le 17 mai. Pour sa septième année et la deuxième fois, la journée internationale contre l'homophobie est rejointe par de nombreux auteurs de bande dessinée. Avant goût et explications.
Créée à l'initiative de Louis-Georges Tin, président du Comité IDAHO (International Day Against HOmophobia), cette journée cherche à promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre les phobies envers les personnes gay, bi, lesbiennes ou trans dans le monde entier. Sa date au 17 mai correspond à l'anniversaire de la suppression de l'homosexualité de la liste des maladies mentales de la classification internationale des maladies publiée par l'Organisation mondiale de la santé, à savoir le 17 mai 1990. Douze ans après, la discrimination envers des personnes en raison de leur orientation sexuelle n'a pas disparu, y compris sous nos cieux démocratiques. L'égalité des droits reste un combat comme celui des femmes. Et c'est sans parler de certains pays comme l'Iran qui exécute par pendaison publique les homosexuels...
Déjà en 2009, Julie Maroh, auteure du Bleu est une couleur chaude avait embrassé le projet en mobilisant les dessinateurs blogueurs qui avaient décliné ce thème chacun à leur manière, comme Pochep ou Martin Vidberg. Cette année, deux auteurs Pochep et Silver relancent l'idée. Ils souhaitent ouvrir une page dédiée  à la manière de Drôle de Capotes concocté par Éric Turalo et ses potes pour accroître la visibilité des travaux réalisés. Ils ont réuni plus de 60 artistes venant de l'illustration ou de la bande dessinée. On retrouve des auteurs engagés dans la cause LGBT comme Jeromeuh mais aussi beaucoup d'autres, au total une soixantaine, et évidemment toujours Julie Maroh. Pochep et Jérômeuh ont rencontré le magazine LGBT Yagg.com et ont donné quelques explications sur leur projet top secret jusqu'au 17 mai. Plus que 48 heures à attendre donc !
Sources : Yagg et la page facebook dédiée (et un peu de militantisme !)