Tops & Flops #28

Publié le 17 mai 2012 par Mylittlediscoveries

Voici le 28e billet de la catégorie "Tops & Flops", qui consiste à vous faire partager deux petites découvertes récentes, une bonne et une moins bonne... Cette semaine, il est question d'environnement!


TOP: du graffiti environnemental

Alors que certains taguent les murs à la bombe pour apposer leur signature, Joseph Mendy, alias Method Graphic, laisse sans conteste une trace écologique et historique de par son art. En effet, cet Etampois de 36 ans, appartenant à la vague du Street Art, nettoie (entre autres) les murs parisiens pour y faire apparaître des figures stylisées, mettant en avant le contraste du propre et du sale. Il inaugure ainsi un style nouveau et prometteur: le "graffiti environnemental".

Source photo

(...) Sa technique est simple: après avoir créé lui-même un pochoir en vinyle à l’effigie d’un personnage, il le colle sur un mur assombri par la poussière et la pollution, et applique sur les zones découpées une pâte réservée aux professionnels de la restauration de bâtiments et de monuments historiques. Après quelques heures, il retire le pochoir et la forme apparaît nettement. La pâte a enlevé la saleté et blanchi la pierre, sans l’abîmer. "En 2005, je voulais me lancer dans le dessin au fusain à grande échelle, sur les murs. C’est la trace que les volets laissent sur les façades avec le temps qui m’a inspiré, et j’ai alors eu l’idée de travailler avec la poussière", confie l’artiste.

Son objectif est d’utiliser ce mélange de pollution, de saleté et de poussière laissé sur les bâtiments au fil des décennies pour faire ressortir leur histoire. "Les murs font partie de la vie d’une ville et témoignent des temps passés" explique Joseph Mendy. Les visages qu’il crée, de De Gaulle a Gary Grant, en passant par John Lennon, Angela Davis ou Martin Luther King, sont donc de réelles plaques commémoratives naturelles. Le but est ici de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui se sont imposés dans leur culture, dans leur époque, en rappelant à tous qu’on n'a rien sans rien, et que jamais il ne faut oublier ceux qui se sont démarqués et qui quelque part, ont apporté leur pierre à l’édifice du monde dans lequel nous vivons" (...).

J'ai reproduit ci-dessus une partie du texte de Plait-il?, que vous pouvez retrouver en intégralité ici.Source photoJ'en profite pour signaler aux Parisiens que l'association Plait-il? organise une soirée pluridisciplinaire le vendredi 29 juin à l'Espace B (Métro Corentin Cariou) avec entres autres une exposition de Method Graphic. Plus d'infos sur le site et sur la page Facebook.

Mon avis: je ne connaissais pas le "reverse graffiti" et je trouve que mêler street art et écologie est une excellente idée, qui en plus a de l'avenir! Un grand merci à Plait-il? pour la découverte ;o)



FLOP:de gigantesques poubelles dans les océans...

  • C'est sur le blog de Belle et Cultivée que j'ai entendu parler pour la première fois de "6e" ou "7e continent". Voici un extrait d'un article de lci.fr:

Imaginez le tableau... 100 millions de tonnes de déchets, plus 30 mètres de profondeur par endroits, 3.43 millions de km²... Une décharge flottante, à ciel ouvert, 6 fois plus grande que la France qui se déplace au gré des vents, en plein milieu de l'océan Pacifique nord. Impressionnant! Oui, on peut le dire. Dégueulasse, crade, aussi. Insupportable, inadmissible, également.  Et pourtant, d'après Greenpeace, cette masse infâme est composée à 80% de débris provenant des continents. Et quand Greenpeace parle des continents, c'est une façon élégante de dire les hommes...

(...) Mais pourquoi se soucier d'une zone perdue au milieu de nulle part, située dans les eaux internationales, qui n'appartient à personne et donc n'intéresse finalement personne? Parce que cette immondice est constituée de 6 fois plus de déchets plastiques que de plancton, la base de la chaîne alimentaire pour les animaux marins de la région. Les tortues luth et les dauphins confondent les sacs plastiques avec les méduses. Les albatros gavés de détritus ne peuvent plus s'envoler. Les autres finissent par mourir affamés le ventre plein.