Critique Ciné : 10 Jours en Or, road movie sans saveur...

Publié le 19 mai 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

10 Jours en Or // De Nicolas Brossette. Avec Franck Dubosc, Marie Kremer et Claude Rich.


Après voir écumé tous les genres de comédies françaises les plus beauf possible, Franck Dubosc tente un road movie sentimentale. Sauf qu'un comique ne peut pas jouer dans ce genre de films. 10 Jours en Or le prouve. Même si Franck Dubosc y met du coeur, on ne peut pas s'empêcher de terriblement s'ennuyer devant le film. Il n'y a aucune ambition et le truc c'est que c'est le genre de film qui te gave tellement de guimauve que tu arrives à en régurgiter le popcorn avant la fin. Pour une fois que l'acteur tente de ne pas être dans la démesure, il devient invisible. Le scénario est truffé d'indécrottable mauvaises idées, avec une fin prévisible à des kilomètres, un road movie sans saveur filmé avec toute la platitude d'un téléfilm du lundi soir sur TF1 (sans les couleurs pop du Camping Paradis évidemment). Un road movie doit être drôle, sentimental, et savoir délivrer ce que l'on attend de lui. Sauf que ce n'est pas le cas. C'est avec beaucoup de difficulté que l'on se sent impliqué.
Marc Bajau sillonne le pays pour le compte d’une marque de vêtements. Il aime cette vie sur la route, libérée de toute contrainte et faite de rencontres d’un soir. Mais alors qu’il démarre une nouvelle tournée de promotion, sa dernière conquête s'en va en lui laissant son fils, Lucas, un petit métis de six ans…
Commence alors une traversée de la France pas comme les autres, où Marc et Lucas vont croiser la route de Pierre, un retraité fantasque et envahissant, et celle de Julie, une jeune femme en errance.
Au cours de cette odyssée, flanqué de son trio improbable, Marc Bajau va connaître "10 jours en or" qui vont changer sa vie...
En dépit d'une histoire de base ronronnante et ultra classique, 10 Jours en Or tente de nous offrir des rebondissements qui vont plutôt s'apparenté à des boulets en travers de la route de Marc, le personnage principal. Les personnages sont pathétiques car trop formels et pas assez travaillés. On a l'impression qu'ils ont tous un truc d'inachevé ici et là. Le scénario est alors truffé de choses et d'autres mais surtout du personnage de Claude Rich, tout bonnement insupportable. J'ai détesté ce personnage. Celui du petit vieux gâteux qui tente de nous faire rire, finalement cela en fonctionne pas du tout. Au fond, je n'attendais rien du tout de 10 Jours en Or, c'est bien ça le problème. Quand on attend rien de quelque chose on espère donc être surpris, et c'est loin d'être le cas. Le scénario manque donc d'intérêt pour réellement surprendre.
Franck Dubosc en VFP déprimant est bien terne et sans saveur. Même si c'est un homme nouveau que l'on découvre, il n'offre aucun grain de folie au personnage. Il faut dire que le scénario et le personnage n'aide pas, mais tout de même. J'aurais bien aimé qu'il parvienne à nous faire rire, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Il tente de se racheter une nouvelle image plutôt que l'homme que l'on inviterait volontiers à un Dîner de Cons. Sans compter que toute la strate sociale du film est encore plus horripilante que le reste. 10 Jours en Or qui se transforment très rapidement en charbon. Je me demande quelle mine les scénaristes de ce film sont aller creuser pour déterrer un tel navet.
Note : 1/10. En bref, catastrophe sur pattes.