Toulouse, la ville rose aux briques rouges (cherchez l’erreur), son cassoulet, sa saucisse, son rugby, ses avions, Le Common Diamond, son nouveau duo issu du cru local, à la croisée entre electro et synth pop.
Alors que certaines villes du sud, comme Bordeaux ou Montpellier, fournissent pléthore de nouvelles têtes créatives et créatrices, la nouvelle scène de Toulouse reste malheureusement pauvre côté indie (ou alors, j’ai raté le virage) et certains groupes la quittent. Je pense notamment à Shadow Motel qui a posé leurs bagages à Lille, au grand regret de certains. Le Common Diamond, un rayon de soleil à travers les nuages de cette grisaille ? Fort probable à mon sens.
Première écoute : une grosse claque. « Go Faster« , d’entrée de jeu, vous secoue farouchement mais proprement les tympans, c’est frais, c’est coloré, c’est léger et entraînant. L’écoute continue, l’enthousiasme est au rendez vous et perdure au fil des écoutes sans ne jamais s’estomper.
Le mélange est original et savamment orchestré, mélangeant beat froid et guitare chaude, le tout supporté par le synthé et la présence du chanteur. L’EP proprose réellement deux atmosphère plutôt distinctes et différentes, la première étant chaude et énergique, la deuxième plus froide et légèrement pesante mais, malgré tout, le mariage s’effectue en douceur et transparence.
Comme eux mêmes le disent si bien, leur musique « rappelle » mais jamais ne « s’identifie ». On y retrouve des influences multiples et variées mais leur musique est le fruit d’un travail trouvant origine dans leurs émotions si diverses et controversées. Dualité de ce duo qui se ressent dans la double atmosphère de cet EP . Les deux hommes ne sont pas des gamins, ils ont la tête sur les épaules et ça se sent.
Si je devais résumer succinctement, c’est avec peps et fraicheur que je les perçois. Exactement le genre de musique qui colore encore plus un printemps déjà coloré. Ils ne vous feront peut être pas danser d’un élan frénétique mais certains titres vous feront vous dandiner tendrement, et ce, même dans le cas d’inopportuns apéritifs dinatoires. L’EP est disponible depuis le 4 Mai pour la modique somme de 2€. Vous n’aurez malheureusement pas la chance de les voir sur les scènes festivalières de cet été, la release de l’EP étant trop tardive mais peut être à la rentrée, qui sait. Ils cherchent aussi du support pour se développer, peut être saurez vous les aider et par la même occasion, d’une certaine manière, aider à promouvoir les artistes français émergents. Après tout, Across The Days est là pour ça aussi.
Ceci ne sont que mots, je le dis et ne cesserai de le répéter, faîtes vous votre propre opinion, par vous même, au bon sens de vos oreilles et de vos émotions. Car oui, la musique est émotions.