The Devil Inside

Publié le 21 mai 2012 par Olivier Walmacq

Genre: horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
durée: 1h25
année: 2012

L'histoire: Un soir de 1989, la police reçoit un appel de Maria Rossi qui reconnaît avoir assassiné trois personnes. 20 ans plus tard, sa fille, Isabella cherche à comprendre ce qui s'est réellement passé. Elle se rend en Italie, dans hôpital où Maria est enfermée, afin de connaître la vérité.

La critique d'Alice In Oliver:

Grâce ou plutôt à cause du succès de la saga Paranormal Activity au cinéma et en vidéo, le genre documenteur est de retour au cinéma !
Un genre dont se délecte le genre horrifique via plusieurs productions douteuses. Preuve en est avec The Devil Inside, réalisé par William Brent Bell en 2012.
Visiblement, le cinéaste cherche le buzz et nous le certifie: ce que nous allons voir est une véritable vidéo, censée nous effrayer, puisqu'il est question ici d'exorcisme.

Ce n'est une nouvelle pour personne: L'Exorciste, de William Friedkin, reste la référence absolue. A tel point que ce film d'horreur inspire encore et toujours le cinéma d'épouvante. Malheureusement, la plupart des longs-métrages de genre sont souvent décevants et font office de pétard mouillé.
The Devil Inside n'échappe pas à la règle. Toutefois, on se souviendra longtemps de ce film, non pas pour ses qualités, mais pour sa nanardise involontaire.

A tel point qu'une préparation psychologique sera probablement nécessaire. Par là, comprenez qu'on ne s'en remet pas facilement.
Au-délà du fait que The Devil Inside reprend la formule du documenteur, désormais usée jusqu'au plus profond du trou de balle, le film nous invite à partager plusieurs exorcismes. Tout du moins, il suit les aventures d'Isabella, une jeune femme, qui cherche à comprendre pourquoi sa mère, Maria, a assassiné trois personnes.

Folie ou possession du Malin ? Telle est la question. Isabella ne va pas tarder à avoir la réponse. Et ce, pour notre plus grand bonheur !
Néanmoins, pour le nanardeur averti, il faudra faire preuve de patience. La première heure du film présente les différents protagonistes de l'histoire.
Maria, le caméraman et deux prêtres exorcistes sont donc invités à s'expliquer via des anecdotes interminables et franchement ennuyeuses.

La première heure du film est vraiment pénible. Heureusement, les 25 dernières minutes tiennent toutes leurs promesses.
Tout du moins, sur le baromètre de la médiocrité. William Brent Bell multiplie les séquences d'exorcisme à l'excès via plusieurs détails qui prêtent au mieux à sourire: la croix sous la lèvre de la possédée, le démon qui ne cesse de se transférer, la séquence dans la bagnole totalement incompréhensible, les cris hystériques à n'en plus finir, les scènes dans le noir qui sont illisibles, ou encore un prêtre qui vole à travers la pièce (en même temps, il se prend un coup de pied dans le ventre ! Dommage que ce ne soit pas dans le derche !).
Bref, les exemples sont nombreux.
Force est de constater que The Devil Inside ne parvient jamais à faire peur, encore moins à créer une ambiance malsaine et/ou d'épouvante.
Ce sont donc les fous-rires qui viennent remplacer l'effroi dans ce long-métrage mal torché et mal réalisé, qui réunit à lui tout seul tous les défauts du monde.

Note: un grand Non !

 
Devil Inside : extrait « Connect the cuts » VF