Le couperet de Donald WESTLAKE

Par Lecturissime

♥ ♥ ♥

"Il fut une époque où c’était considéré comme malhonnête, l’idée que la fin justifie les moyens. Mais maintenant cette époque est révolue."

L’auteur :

Donald Westlake est un écrivain américain : il a écrit plus d'une centaine de livres, approchant bon nombre des genres de la littérature policière que ce soit le polar humoristique (son genre de prédilection), le roman policier, le roman noir, le thriller, le fantastique ou même la science-fiction.

L’histoire :

L'histoire est très originale : un homme perd son emploi au début des années 90. Malgré ses efforts pour retrouver un poste, ses tentatives restent sans réponses et il ne sait plus comment subvenir aux besoins de sa famille.

Burke Devore chômeur moderne va alors imaginer un plan diabolique : éliminer tous les candidats qui seraient susceptibles d'être en compétition avec lui, de façon à rester seul sur le marché.

Ce que j’ai aimé :

-   Le couperet est un roman très original sur la crise économique et ses conséquences. Il met en valeur l'absurdité des logiques capitalistes qui laissent sur le carreau des hommes compétents. Le système s'avère meurtrier, alors pourquoi ses acteurs ne le seraient-ils pas également ?

-   Ce roman se passe au début des années 90 et dénonce les aberrations de notre système capitaliste. Burke Devore travaillait dans l'industrie du papier et celle-ci s'automatisant, les emplois se font de plus en plus rares.
Donald Westlake pousse la logique économique et humaine dans ses derniers retranchements et nous livre une vision vraiment radicale d'éradiquer le chômage...

-   C’est un roman très fin centré sur un homme poussé au bout de la morale à cause du chômage qu'il subit. Il gagne en force au fur et à mesure qu'il élimine ses adversaires, alors qu'on aurait pu imaginer l'inverse.

Ce que j’ai moins aimé :

- Je lui reprocherais néanmoins un certain ennui les pages et les candidats éliminés défilant, rien ne venant rompre la "routine" des meurtres perpétrés par Burke.

Premières phrases :

"En fait je n'ai encore jamais tué personne, assassiné quelqu'un, supprimé un autre être humain."

Vous aimerez aussi :

Un petit boulot de Iain LEVISON

D’autres avis :

Keisha, Choco

Le couperet, Daniel WESTLAKE, Traduit de l'Anglais (Etats-Unis) par Mona de Pracontal,
Rivages noir, 2000, 352 p., 9 euros