[News Cannes 2012] Festival de Cannes : Kristen est furax, Cronenberg ne passe jamais la seconde, Carax fait forte impression et McConaughey fait un combo…

Par Onrembobine @OnRembobinefr

Et c’est parti pour un rembobinage dans les règles de l’art ! Revenons à notre dernier check point cannois, c’est à dire au mercredi 23 mai, avec notamment la présentation du fabuleux Sur la Route de Walter Salles. Un long-métrage adapté de l’œuvre culte de Jack Kerouac qui est loin d’avoir fait l’unanimité sur la Croisette. Il est pourtant difficile de considérer le film comme une quelconque trahison envers le bouquin de Kerouac. Pour vous convaincre, allez donc jeter un coup d’œil sur notre critique et vous verrez vite à quel point Sur la Route m’a personnellement conquis.

Ce sont donc le réalisateur Walter Salles, les excellents Sam Riley, Garrett Hedlund, Viggo Mortensen, Kirsten Dunst (Prix d’interprétation féminine 2011 pour son rôle dans Melancholia), Tom Sturridge (vu dans Good Morning England) et la très attendue Kristen Stewart, qui se sont prêtés au jeu du photocall, avant d’aller répondre aux questions de la presse lors de la conférence et enfin de monter les marches en soirée. Un tapis rouge qui a également vu Robert Pattinson débarquer pour soutenir sa belle. Kristen Stewart justement qui s’est -on s’en doute- fait remarquer dès son arrivée à l’aéroport en provoquant une émeute. Un comité d’accueil un peu violent qui a affolé la jeune comédienne qui a répondu à l’agression à l’aide de ses deux majeurs. Rock and roll !

 

Revenons au cinéma, avec Holy Motors, le dernier film de Leos Carax, qui met en scène le terrible Denis Lavant, mais aussi Kylie Minogue, Edith Scob ou la sculpturale Eva Mendes. Une œuvre qui a une nouvelle fois partagé. On crie au chef-d’œuvre, à la déclaration d’amour au septième-art et en face c’est au scandale qu’on crie.

Bernardo Bertolucci est lui aussi venu présenter son dernier film, le huis-clos Io e te (Toi et Moi), décrit par les festivaliers comme étant mineur. Les espérances étant bien sûr grandes pour une œuvre du réalisateur de films comme 1900 ou Le Dernier Tango à Paris.

Le jeudi 24, ce sont les acteurs de Paperboy, de Lee Daniels (Precious), à savoir Matthew McConaughey, Nicole Kidman, Zac Efron, John Cusack ou encore Macy Gray qui étaient à Cannes. Un long-métrage conspué par la presse. On en reparlera quand le film sera visible sur les écrans (à savoir, le 14 novembre).

À noter également la présence de Carlos Reygadas et de son équipe pour la présentation en compétition du film Post Tenebras Lux.

Vendredi 25, c’est bien entendu Cosmopolis de David Cronenberg qui a fait frémir la Croisette. Pour avoir vu le film, je peux vous certifier qu’il s’agit d’une épreuve. Pour retrouver notre critique, je vous invite à cliquer sur le titre du film. Étaient là : Juliette Binoche, Sarah Gadon (déjà dans A Dangerous Method du même Cronenberg, mais également cette année dans Antiviral du fiston à Cronenberg), Paul Giamatti, Mathieu Amalric et bien sûr Cronenberg himself, jamais bien loin de Robert Pattinson. Pattinson qui joue ici sa crédibilité en tant qu’acteur, après avoir fait ses classes dans la saga Twilight. Et visiblement c’est gagné, tant sa performance glaçante dans Cosmopolis a affolé les spectateurs et les critiques. Certains poussent même le bouchon au point d’affirmer que Robert enterre sa girlfriend Kristen Stewart, qui elle, se contente de minauder dans Sur la Route. Le truc qu’il ne faut pas oublier à ce sujet, est que Kristen a toujours gardé un pied dans le cinéma indépendant où elle s’est épanouie dès le début. Robert lui, si vous voulez mon avis, est loin d’avoir fait ses preuves, mais est sur la bonne voie. Surtout si on compare sa carrière avec celle de Taylor Lautner, qui pour l’instant est salement à la ramasse et semble emprunter une voie plus que glissante (rappelez-vous le navet Identité Secrète). Pour autant, c’est complètement con de comparer l’incomparable et le besoin d’opposer les carrières de Kristen Stewart et de Robert Pattinson d’être tout aussi déplacé… Voilà.

Clive Owen était là aussi pour soutenir Philip Kaufman, hors compétition pour Hemingway et Gellhorn, avec aussi Nicole Kidman. BHL aussi, mais ça faut dire qu’on s’en fout un peu.

Aujourd’hui (samedi 25 donc), c’est Mud du génial Jeff Nichols (Take Shelter) qui est au centre des préoccupations. Un film qui séduit les journalistes et qui met en scène Matthew McConaughey (encore), Reese Witherspoon (enceinte), Tye Sheridan (déjà dans The Tree of Life) et Jacob Lofland. À noter aussi que Mud compte dans ses rangs Sam Sheppard, Sarah Paulson et l’acteur fétiche de Nichols, le solaire et intense Michael Shannon, l’acteur principal de Take Shelter et de Shotgun Stories (le premier film de Nichols).

Le Festival s’apprête à refermer ses portes. Ne manque plus que L’ivresse de l’argent de Im Sang-Soo pour achever la Sélection officielle. Les jurés auront alors toutes les cartes en main pour établir leur palmarès, annoncé demain soir lors de la Cérémonie de clôture.

Côté Cannes Classics, les festivaliers et le public ont pu découvrir en avant -première la copie restaurée des Dents de la Mer en projection sur la plage. Un cadre parfait pour un tel film qui verra le jour en août en blu-ray. Ah oui, il faut souligner l’excellente presse du remake de Maniac, dont nous vous parlions dernièrement. Vivement la sortie en salles.

Et n’oublions pas les gros « punks » du Grand Soir de Benoit Delépine et Gustave Kervern ! Le Grand Soir qui en plus de mettre en scène Albert Dupontel et Benoit Poelvoorde, utilise la musique des Wampas. Ce « grand » groupe qui s’est produit en live lors de la soirée consacrée au film où Jean Dujardin a slammé en smoking. Didier Wampas est alors couronné représentant du punk français. Un détail qui en dit long sur le film et sur la conception de la punk attitude de Delépine et Kervern. Delépine et Kervern qui se sont fait remarquer à grand renfort d’happenings sur le tapis rouge où pendant le photocall de Killing Them Softly. Une tentative pathétique et pitoyable qui a vu aussi Kervern se placer derrière Alec Baldwin pour agiter ses deux majeurs fièrement avant de se faire vider par le service de sécurité.

Alors oui les amis ! Le punk selon Delépine et Kervern, c’est faire des doigts d’honneur aux acteurs américains, car l’Amérique c’est le mal et c’est organiser un concert des Wampas sur la Croisette, avec des potes et un acteur oscarisé. Punk = Wampas ? Vraiment ? À l’instar de beaucoup d’institutions estampillées Canal Plus, les trublions de Groland semblent avoir fait leur temps. Ça sent le sapin.

C’est donc fini. Il a plu, il a fait beau, Kristen Stewart a fait un doigt d’honneur, Alec Bladwin a tourné un documentaire sur le Festival de Cannes, Jacques Audiard a coupé les jambes de Marion Cottilard, Spielberg a fait débarquer son grand requin blanc sur les berges de la Méditerranée, Sergio Leone a ressuscité, Nicole Kidman a évite l’explosion de botox de peu, Robert Pattinson a affolé les flashs et s’est tiré dans la main (Cronenberg dans le pied), Robert De Niro a versé sa larme, Gilles Jacob a twitté et Samy Naceri s’est tenu à carreaux. On se retrouve demain pour débrifer la cérémonie de clôture et le palmarès…

@ Gilles Rolland