No Country For Old Men

Publié le 28 mai 2012 par Olivier Walmacq

 

Genre: thriller (interdit aux - 12 ans)
Année: 2007
durée: 2 heures

l'histoire: Alors qu'il chasse près de la frontière mexicaine, Llewelyn Moss découvre les cadavres d'une bande de trafiquants de drogue et une mallette contenant deux millions de dollars. Il se retrouve poursuivi par Anton, un tueur engagé pour récupérer l'argent, et le shérif Bell, un homme vieillissant et désabusé.

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, No Country For Old Men, réalisé par Joel et Ethan Coen en 2007, est l'adaptation d'un roman éponyme de Cormac McCarthy.
Le film remportera un vif succès et sera unanimement salué par la presse. No Country For Old Men sera également récompensé par quatres Oscars: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur dans un second rôle pour Javier Bardem et meilleure adaptation.

Au niveau du casting, le long-métrage réunit Tommy Lee Jones, Javier Bardem (que j'ai déjà cité), Josh Brolin, Woody Harrelson et Kelly Macdonald.
Au niveau de la tonalité, No Country For Old Men oscille entre thriller, road movie, polar, western et film noir. Ce qui n'est pas sans rappeler le superbe Fargo, déjà réalisé par les frères Coen, très en forme pour l'occasion.
Le scénario du film tourne donc autour de trois personnages aux personnalités opposées.

Llewelyn Moss (Josh Brolin) est un chasseur qui tombe par hasard sur les cadavres d'une bande de trafiquants de drogues, ces derniers ayant laissé une mallette contenant une importante somme d'argent (deux millions de dollars).
Un certain Anton Chigurh (Javier Bardem), un tueur psychopathe, est chargé de la récupérer. C'est le personnage le plus froid du film: distant, inhumain, effrayant, implaccable et prêt à tout pour récupérer la mallette.

Javier Bardem tient ici le ou l'un des meilleurs rôles de sa carrière et se voit affubler d'une coupe de cheveux affreuse, qui sied à ravir à ce personnage antipathique et terriblement dangereux, capable de décider de la mort ou de la vie d'un commerçant avec une pièce de monnaie (pile ou face). C'est une sorte de playmobil robotique, qui n'a plus rien à voir avec un être humain, qui s'engage dans une chasse à l'homme frénétique et obsessionnelle. Toutefois, le shérif Bell (Tommy Lee Jones) reste de loin le personnage le plus intéressant du film.

C'est un homme désabusé, proche de la retraite, qui cherche à retrouver Llewelyn Moss pour le sauver d'une mort certaine.
Indéniablement, Bell est un homme qui ne croit plus en rien, même plus en son pays. Il est dépassé par son évolution, sa violence et n'a guère d'espoir sur les suites de son enquête. Quant à Llewelyn, c'est un homme écrasé par le paysage ambiant mais surtout par l'argent. Il paiera très cher son abnégation et sa volonté d'en découdre et de résister à un ennemi beaucoup plus fort et malin que lui, donc, Anton.

Avec No Country For Old Men, les frères Coen varient les plaisirs et oscillent entre humour noir et un ton décalé, voire complètement glandu.
Le film bénéficie également d'une superbe photographie et multiplie les superbes paysages. Les fans des frères Coen considèrent souvent No Country For Old Men comme leur meilleur film. Certes, ce long-métrage n'est pas dénué de qualités.
Toutefois, le style, très lent, pourra rebuter certains. Sans compter de nombreuses longueurs et silences. Clairement, le film aurait gagné à durer un bon quart d'heure de moins. A cela, rajoutez une fin volontairement frustrante, qui vient clôturer le film sur une note pas tout à fait convaincante.
Bref, même si je lui reconnais ses qualités, je ne suis pas un grand fan de No Country For Old Men, et par ailleurs, de l'ensemble de la filmo des frères Coen.

Note: 14.5/20


No Country For Old Men - Bande annonce VF