Adoption d'un plan majeur de lutte contre la malnutrition

Publié le 29 mai 2012 par Cmasson

C’est un pas  important dans la lutte contre la malnutrition : un plan international d’envergure pour la nutrition maternelle et infantile, fixant des priorités en matière de politiques et des objectifs chiffrés, vient d’être adopté lors de l’Assemblée Mondiale de la santé qui s’achève. Il comporte un objectif spécifique sur la malnutrition aiguë, trop peu considérée jusque-là dans les politiques globales de santé.

De quoi s'agit-il ?

De même que les Objectifs du millénaire, dans le domaine du développement,  avaient fixé une série d’indicateurs à atteindre pour réduire efficacement la pauvreté, le plan proposé pour la nutrition établit 6 objectifs globaux chiffrés à atteindre d’ici 2025.

La malnutrition aigue enfin à l'agenda

La malnutrition aiguë sévère tue 1 million d’enfants par an, sans pour autant être reconnue par l’ensemble des pays et organisations internationales comme un enjeu de santé publique majeur. Action contre la Faim, aux côtés d’autres organismes, œuvre activement depuis des années pour qu’elle soit pleinement intégrée aux politiques de santé et a demandé son inscription dans le texte soumis à l’adoption. L’objectif n°6 du texte, qui prévoit la réduction et le maintien à moins de 5% de la malnutrition aiguë est une reconnaissance importante – quoique tardive et encore incomplète – de la malnutrition aiguë comme priorité de santé publique. 

 

Les Etats en première ligne

  Pour assurer que ce plan ne reste pas lettre morte, Action contre la Faim insiste sur le fait qu’il revient maintenant aux Etats de s’approprier cet objectif en le traduisant en plans d’action et politiques nationaux ambitieux, axés sur des mesures qui ont fait leur preuve en matière de lutte contre la malnutrition   Action contre la Faim rappelle également qu’au-delà de la réduction de la prévalence de la sous-nutrition, les Etats ne doivent pas négliger l’amélioration des systèmes de prise en charge des enfants déjà malnutris,  permettant  ainsi d’éviter la mort d’enfants de moins de 5 ans affectés.   Elle souligne le rôle que les bailleurs de fonds ont  à jouer dans le domaine de la lutte contre la sous-nutrition, en aidant les pays moins prospères  avec de nouveaux financements, à la hauteur de l’objectif poursuivi.

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