LA VILLE AUTREMENT
Elections législatives: contribution à l'atelier citoyen avec Laurence Abeille et Claire Lemeunier.
Nos espaces urbains de périphérie sont devenus des lieux de l’exclusion et de la prolifération de tous les problèmes : comme entre autre chose plus de chômeurs et plus d’étrangers …Il faut considérer qu’un manque de politique foncière, qu’une stratégie craintive de développement et que la médiocrité de certaines extensions replient les communes sur elles-mêmes en dépit de leurs propres besoins et de ceux de leurs administrés. Nous vivons des villes avec plus de jeunes, avec moins d’équipements, moins de commerces et moins d’échanges. Cette constante hante nos territoires même si par touches impressionnistes nous parvenons à combler une partie des déficiences sur notre ville de Fontenay..
Aujourd’hui s’il est une priorité sur laquelle il faut insister c’est bien la nécessaire réintégration des zones urbaines exclues. Les grands ensembles sont les lieux inéluctables de l’évolution urbaine pour les années à venir. Il convient donc de réinvestir une pensée urbaine sur les grands domaines d’habitat en y préservant le logement social et en mettant en œuvre les aménagements propres à leur intégration. Cela demande une ambition urbaine que n’ont pas toujours les acteurs de cette rénovation. Trop souvent ces opérations ne sont que destruction/reconstruction ou réhabilitation lourde, éventuellement refonte de l’espace public. Ces sites sont rarement étudiés comme étant de futurs quartiers polarisateurs de la partie de ville sur laquelle ces grands ensembles devraient rayonner. Ces territoires peuvent être le lieu de grands équipements publics, tel un lycée, des lieux de culture comme l’exemple d’un théâtre à Fontenay-sous-Bois et au moins une connexion de transports en commun, de navettes, dont le service dépasse le temps de travail pour rejoindre celui des loisirs. Cette façon d’opérer est une nécessité. À cela deux raisons. D’abord, nous savons par expérience que l’évolution des villes est toujours facilitée par des investissements de l’État. Aujourd’hui et pour au moins dix ans, l’essentiel de ces investissements sera ciblé vers les opérations de renouvellement en zone urbaine sensible. Toute ville qui ne prendrait pas la mesure de cet aspect des choses gâcherait une belle occasion de développement.
Cela sera certainement le début de notre réflexion ce soir à l’école H. Wallon sous forme d’atelier citoyen de réflexion pour cerner les décisions à prendre qui sont complexes, car elles sont contrariées par les habitudes, la difficulté à être prospectif et surtout un défaut de gouvernance.
LA VILLE AUTREMENT
le 29 mai à 19h30 à l'école Henri Wallon - 1, rue Henri Wallon
Avec Michel Cantal-Dupart, architecte et urbaniste, et des responsables associatifs ( Régis PIOT zt N. LACHELACHE ), nous échangerons sur l'aménagement du territoire, le logement, le cadre de vie et les transports, la vie dans les quartiers.