Blast, 1, Grasse carcasse, de Manu Larcenet, ma BD du mercredi

Par Mango


Il était temps pour moi de lire cette série encensée par tous les amateurs de BD. Dans les trois bibliothèques que je fréquente, je n’ai réussi à trouver que le premier tome. Signe d’un succès constant, paraît-il!

Tout d’abord, en feuilletant l’album, mes impressions sont contradictoires. Les couvertures recto verso ne m’attirent pas.  Elles mettent en valeur une alternance de portraits en couleurs et de paysages gris où des personnages nous tournent le dos. En revanche à l’intérieur, les planches, en noir et blanc, parfois ponctuées de rares dessins d’enfants  en couleurs, me plaisent car elles sont du genre silencieux, bien aérées. Les cases sont larges,  classiquement ordonnées donc faciles à lire. L’histoire est celle de l’interrogatoire d’un homme accusé d’un crime horrible commis sur une femme nommée Carole dont on ne saura rien. Cet homme, Polza Mancini,  est obèse, chauve et laid, une grasse carcasse. Les deux policiers qui tournent autour de lui  sont des maigrichons, qui croient d’emblée bien le connaître: 

Ça fait longtemps qu’on est après toi, Polza… On a beaucoup bossé. Alors si tu déformes la réalité pour qu’elle aille dans ton sens, on le saura immédiatement…De mon point de vue, t’es juste qu’un ivrogne qui se donne des excuses de poète.

 Ce à quoi Polza répond,  et ce sont ses dernières paroles ici:

La vérité est plus facile à dire qu’à entendre

 En finissant ce tome, je ne suis pas tellement avancée sur le personnage central qui se dit écrivain, mal dans son corps  qui a rompu avec sa vie d’avant à la mort de son père squelettique. Quittant sa femme, la gentille Sylvie, son travail, il ne garde rien, devient clochard, s’enfonce dans la forêt, fait de drôles de rencontres, mais surtout il boit et rencontre le blast cet état second qui le rend léger et heureux, pendant lequel  il voit le Moaï, une statue de l’île de Pâques. On le retrouve dans un hôpital psychiatrique d’où il s’évade. Pour se retrouver devant ces deux policiers. 
Qui est–il vraiment? Sans aucune surprise, j'ai beaucoup aimé, comme tous ceux qui l'ont déjà lu. 

Lecteurs de la BD du mercredi qui l'ont commenté:  Noukette, Mo', Choco, Yaneck, (Est-ce que j'en oublie?) Site de l'auteur ICI,Blast, 1, Grasse carcasse de Manu Larcenet, (Dargaud, 2009, juillet 2011, 204 pages) Dessins d’enfants de Lille et Lenni.