Retour dans le rouge pour le CAC 40

Publié le 30 mai 2012 par Actubourse

La consolidation l'emporte ce matin à la Bourse de Paris dans les premiers échanges, le CAC 40 cède 0,5% à 3.050 points, alors que la situation espagnole occulte désormais le dossier grec. L'euro a subi un nouveau coup de tabac en tombant cette nuit à un nouveau plancher depuis deux ans, à 1,2457$ sur la plateforme de transactions électroniques EBS, alors que la BCE a infligé un camouflet à Madrid en repoussant le plan d'injection des titres de dette publique dans Bankia, qui auraient pu être monétisés par la suite auprès de la BCE. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)

Le gouvernement espagnol envisagerait désormais de lever des fonds sur les marchés financiers, où les conditions sont devenues extrêmement difficiles ces dernières semaines, ou de faire appel au fonds européens de soutien (FESF). Il faudra suivre avec attention cet après-midi la publication des premiers indicateurs avancés du marché du travail aux Etats-Unis en mai, dont les données officielles seront connues vendredi.

WALL STREET

La cote américaine s'est reprise hier, après trois jours de pause, malgré les inquiétudes persistantes en Europe, concernant surtout la Grèce et l'Espagne. Les espoirs de stimulus économique en Chine ont positivement influé sur les marchés actions. Les mauvaises statistiques publiées outre-Atlantique (confiance des ménages, PMI de Dallas...) ont par ailleurs semblé ranimer les spéculations relatives à de nouvelles actions de la Fed. Le DJIA avançait de 1,01% à 12.581 pts, tandis que le Nasdaq gagnait 1,18% à 2.871 pts à la clôture.

ECO ET DEVISES

En Europe, les données sur la masse monétaire M3 d'avril (10h00 : Consensus +3,4%) et les indicateurs du climat des affaires de la zone euro de mai (11h00) animeront la matinée, avant à 18h00 les chiffres de l'emploi français d'avril (Consensus +20.000 chômeurs).

Aux Etats-Unis, place à l'étude Challenger sur l'emploi de mai à 13h30 puis à 16h00 aux promesses de ventes d'avril (consensus +0,0% m/m).

Sur le marché des changes, il faut 1,2462 Dollar pour 1 Euro. Le baril de Brent se négocie 106,30$ et son homologue WTI à 90,40$ (échéance juillet). L'once d'or s'affiche à 1.547$ (-0,5%).


VALEURS EN HAUSSE

* BioAlliance Pharma (+20% à 4,04 Euros) : regain de spéculation après la décision de recevabilité du dossier d'enregistrement du "Sitavig" par l'agence américaine du médicament. Ce produit contre l'herpès labial récurrent est l'un des médicaments-phare du laboratoire. Il s'agirait du second produit issu de la gamme Lauriad.


VALEURS EN BAISSE

* Technicolor (-3% à 1,48 Euro) : le conseil d'administration avait une décision difficile à prendre hier, dans le cadre du financement de l'avenir du groupe. D'un côté, il avait négocié avec JP Morgan un plan d'entrée au capital lui permettant de disposer des capacités financières nécessaires à la poursuite de son plan de transformation. De l'autre, le fonds Vector a, contre toute attente, soumis son propre projet, à des conditions à priori plus généreuses que celles offertes par le plan initial. Le conseil du groupe français devait hier trancher en amont de l'assemblée générale qui votera sur les deux propositions. C'est JP Morgan qui a gardé la confiance du conseil, qui "recommande à l'unanimité aux actionnaires de voter en faveur des résolutions relatives à la mise en oeuvre de l'opération convenue entre Jesper Cooperatief U.A., société contrôlée par JP Morgan Chase & Co, et Technicolor". Le conseil explique que les contrats signés avec la banque américaine le 2 mai dernier "sont le fruit de discussions approfondies avec Jesper et d'autres candidats investisseurs", et que Jesper avait proposé la meilleure des offres, en termes financiers et de potentiel à plus longue échéance. A ce titre, il rappelle que JP Morgan est le leader mondial du financement de l'industrie des médias et du divertissement. Technicolor indique avoir eu des discussions avec Vector Capital avant le 30 avril, ce qui signifie que le fonds faisait partie des investisseurs recalés après les négociations qui ont amené à choisir Jesper. Le conseil a inscrit les projets de résolution proposés par Vector pour l'assemblée générale du 20 juin, qui nécessitent, pour être validées, le rejet préalable de celles de JP Morgan soutenues par le conseil. La société a prévu de mettre en ligne sur son site internet l'ensemble des informations et documents prévus par la règlementation pour la bonne information de ses actionnaires, préalablement à l'assemblée, ainsi que le texte intégral de l'offre de Vector.

* Air France-KLM (-0,65% à 3,59 Euros) : le représentant de l'Etat au conseil d'administration d'Air France KLM aura pour instruction de "s'abstenir de valider", lors de l'assemblée générale du 31 mai prochain, l'indemnité de 400.000 Euros accordée à l'ancien directeur général Pierre-Henri Gourgeon, ont fait savoir hier soir le Ministre de l'Economie Pierre Moscovici, et celui du Redressement Productif, Arnaud Montebourg. Les deux sociétaires de Bercy "considèrent que les indemnités et primes versées à l'ancien directeur général d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon et validées par le précédent gouvernement, ne s'inscrivent pas dans le sens des règles de modération salariale et de décence dans les comportements annoncées par le Président de la République". Les Ministres attendent de l'entreprise, en situation difficile, "un comportement exemplaire en matière de rémunérations des dirigeants". Plus généralement, Bercy édictera de nouvelles règles en matière de rémunération des dirigeants d'entreprises, ainsi que François Hollande s'y était engagé. L'Etat est représenté au Conseil d'Air France KLM par Marie-Christine Saragosse, en vertu des 15,8% du capital de la compagnie qu'il détient encore.

* Danone (-0,20% à 52,20 Euros) : la société a fait appel à BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Citi et JP Morgan pour émettre 850 Millions de Dollars de dette obligataire à 10 ans aux Etats-Unis, avec un coupon de 3%, auprès d'investisseurs institutionnels. L'opération "permet à Danone de diversifier géographiquement ses sources de financement et d'allonger la maturité de sa dette tout en profitant des conditions de marché favorables", explique la direction, qui signale qu'elle a été "largement souscrite". Selon les données Bloomberg, Danone n'avait plus fait appel au marché obligataire américain depuis 8 ans, et jamais dans de telles proportions, loin de là. Cette décision pourrait illustrer la volonté de diversification des sources de financement des entreprises européennes, confrontées à des incertitudes sur l'avenir de la zone euro.

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