Ainsi, le monde entier comme nos esprits semblent se balancer entre promesses et déceptions. Sur "The Hours", le temps passe sans que l'on sache bien sur quel pied danser : "Change your mind, don't care about me/Change your mind, don't leave without me". Pour garder l'équilibre, chacun doit alors s'élancer sur un chemin mouvant ("Find yourself a new direction/You can't keep hanging on to all that's dead and gone" sur "Myth") et écouter sa nature sauvage ("Now, you're open wilder, it's better this way" sur "New Year"). En suspens, les questions s'accumulent : "is it getting away ?", "Is it even real ?"…
Pour parfaire l'étrange alchimie, les mélodies à la guitare et aux claviers se déploient avec grâce entre élans et contractions, parfaits écrins aux envolées vocales de Victoria Legrand. Ici, quelques lignes suffisent pour poser un personnage, une situation ("My mother said to me that I would get in trouble / My Father won't come home, cause he is seeing double/ Our windy, endless spring" sur "Wild"). Puis déjà les mots, les sons s'échappent vers autre chose. Un monde étrangement sensuel et évanescent à la fois où pour chaque rose vient avec son épine.
Peu importe dirons-nous tant qu'il y a la passion. La musique de Beach House est une nouvelle fois de celle qui nous emporte, nous transporte au cœur même de l'émotion. Un pouvoir enchanteur addictif malgré ou à cause de son voile de noirceur. Car finalement peu imorte la destination, l'essentiel est dans le chemin, la main tendue à l'autre. Coûte que coûte. "Wild in our ways/What Will You Make It/Heartless to say/Go on pretending" sur "Wild". Avancer sans être dupe. Retrouver l'envie. Joli programme.
KidB
Myth :
Lazuli :
The Hours :