L'histoire de la Corée de 1953 à 2012

Par Rbruderm

Introduction :

Nous pensons qu’il est difficile d’écrire en détail toute l'histoire de la Corée de 1953 à 2012 dans un seul article. Alors, nous n’allons mettre l'accent que sur les grands événements. Jusqu'à la cinquième République nous parlerons principalement de la démocratisation et à partir de la sixième République, nous aborderons les efforts pour la réunification du pays, mais aussi les fêtes et concours internationaux, l’économie et la politique.

Depuis la guerre de Corée, notre pays s’est saigné aux quatre veines pour sa démocratisation, en particulier jusqu'à la cinquième République (de 1948 à 1988) où beaucoup de gens ont versé leur sang.

La première République a vu la mise en place d’une dictature :

Le président Rhee Syngman a négligé les demandes du peuple. Dans cette situation, la côte du président a baissé. Finalement, lors des deuxièmes élections législatives, de nombreux députés des partis d'opposition ont été élus. Alors, en 1952, le président Rhee Syngman a modifié la Constitution pour instaurer un système d'élection présidentielle par suffrage direct. En 1954, il la modifie de nouveau pour pouvoir se représenter de manière illimitée.


Le scandale des élections truquées du 15 mars :

Le 15 mars 1960, le président Rhee Syngman, qui craint la défaite, projette de truquer les élections de telle manière que lui-même et son candidat à la vice-présidence, Lee Gi-bung, soient réélus. Mais la plupart des gens n’admettent pas cette victoire, ce qui déclenche la révolution du 19 avril.

La révolution du 19 avril :

Le président Rhee Syngman, au pouvoir depuis 12 ans, est remis en cause après les résultats du 15 mars. Des citoyens de la ville de Masan manifestent contre ces élections truquées. Les autorités tentent d’étouffer le mouvement contestataire à coups de fusils et par la violence. Le 11 avril 1960, Kim Ju-yeol, un lycéen, qui avait disparu lors de la  première manifestation, est retrouvé mort. Suite à cette découverte macabre, les citoyens s’emportent et lancent une deuxième manifestation. Puis, le 18 avril, les étudiants de l’université de Goryeo lisent à haute voix une déclaration pour le retour de la démocratie. Ils se rassemblent pour manifester à l’assemblée nationale. Ce mouvement est une fois de plus réprimé dans la violence. Dès le lendemain, le nombre des citoyens en colère augmente. Ils sont de plus en plus nombreux à participer aux manifestations. Le 25 avril, les professeurs des universités de Séoul rejoignent la contestation. Une fois de plus, le président Rhee Syngman fait appel aux forces armées mais le 26 avril, il finit par démissionner.


La deuxième République et le ministère de Jang Myeon :

La deuxième république est constituée le 12 août 1960. Yoon Bo-sun en est le président et Jang Myeon, le premier ministre. Le président n’a qu’une fonction symbolique, c’est le premier ministre qui mène de manière effective la politique du gouvernement. Cette république a donc un régime ministériel, un système bicaméral et aussi un plan quinquennal de développement économique créé pour donner de l'impulsion à l'économie. Mais la deuxième république s’écroule sous le putsch du 16 mai 1961.


La troisième République issue du putsch du 16 mai :

Le 16 mai 1961, le général de division Park Chung-hee conduit un putsch avec 250 officiers et 3500 soldats. Ils occupent les grands corps de l'État et fondent un comité militaire révolutionnaire. Par la suite ce comité devient le conseil supérieur du relèvement du pays. Puis, le gouvernement militaire révise la Constitution. Fin 1963, Park Chung-hee gagne les élections présidentielles ainsi que les législatives : la troisième République commence officiellement.


La quatrième République et la réforme d’octobre (si-wol yusin ):

Park Chung-hee promet de retourner à sa carrière militaire lorsque la stabilité politique sera revenue. Mais il renonce aux armes lorsqu’il est élu président de la République. Son ardent désir de politique se gonfle peu à peu et le 17 octobre 1972, il décrète des mesures politiques d’urgence de telle manière que toutes les institutions démocratiques sont suspendues. Le président arrive ainsi à construire un régime dictatorial.


 

L'assassinat du président du 26 octobre:

Le 16 octobre 1979, à Pusan et à Masan, le peuple s'oppose au dictateur. En vue d’étouffer cette révolte, le gouvernement proclame la loi martiale dans Pusan et promulgue un décret pour envoyer des troupes à Masan et à Changwon. Un conflit naît dans la classe dirigeante. Finalement, le chef du service des renseignements, Kim Jae-kyu, abat le président Park Chung-hee et Cha Ji-cheol, son garde du corps : le régime yusin s’écroule enfin.


 

La cinquième République, celle de la révolte de l’armée du 12 décembre:

À partir de l'assassinat du président, de nouvelles autorités militaires complotent pour prendre le pouvoir. Et puis, le 12 décembre 1979, elles enlèvent Jeong Seung-hwa, le chef d'état-major de l'armée de terre, parce qu’il s'oppose à Chun Doo-hwan, leur chef. Les nouvelles autorités militaires occupent le quartier général de l’armée de terre et le ministère de la Défense nationale. Le président Choi Kyu-ha désapprouve. Alors Chun Doo-hwan arrête Roh Jae-hyeon, le ministre de la Défense nationale, pour infléchir la position du président. Ce dernier consent au limogeage du chef d'état-major de l'armée de terre. Puis les nouvelles autorités militaires constituent le noyau d’autorité de la cinquième République.

Le mouvement de démocratisation de Gwang-ju du 18 mai:

Chun Doo-hwan et les nouvelles autorités militaires essayent de prolonger la dictature. Alors, plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestent le 15 mai 1980 dans la gare de Séoul. En conséquence, le gouvernement annonce l’état de siège du pays. Le 18 mai, des citoyens et des étudiants manifestent, ce mouvement est violemment réprimé par l'armée. Le lendemain, le nombre de manifestants gonfle jusqu’à 5000 personnes et pousse l'armée à utiliser des blindés et à mettre la baïonnette au canon. Le 20 mai, 200 000 citoyens occupent l’hôtel de ville de Gwang-ju. Alors, les autorités militaires isolent la ville et tirent à vue sur les citoyens. Le 21 mai, des douzaines de personnes meurent et les gens sont exaspérés par cet événement. Les citoyens s’emparent des carabines de la police et de l’armée. Le 22 mai, l’hôtel de la province du Jeollanam-do est occupés par les manifestants. Mais, ce même jour, l'armée lance une attaque générale qui met fin au mouvement de démocratisation de Gwang-ju.


La lutte de juin pour la démocratie:

La lutte de juin pour la démocratie a pour but d’abolir les prises de pouvoir sur le long terme. Le peuple demande un système d’élection présidentielle au suffrage direct et le renversement de la dictature. Environ 5 millions de personnes participent à la manifestation. Finalement, le président Chun Doo-hwan se plie aux exigences de la population. Cette manifestation a mis fin à la cinquième République. Une nouvelle ère démocratique débute le 10 juin 1987 et jusqu’à aujourd’hui, nous vivons sous ce régime.


Le gouvernement de Roh Tae-woo et les Jeux olympiques de Séoul en 1988:

Roh Tae-woo est élu président de la République au suffrage direct. Il prend le pouvoir la même année où les Jeux olympiques de Séoul ont lieu. La compétition acharnée des Jeux olympiques dure seize jours. La Corée obtient un excellent résultat en remportant 12 médailles d'or. Ensuite, la Corée du Sud et la Corée du Nord entrent aux Nations Unies en 1991.


Le gouvernement de Kim Young-sam:

Kim Young-sam devient président de la République en 1992. Il met à exécution une politique de réformes, dont l’éradication des fraudes de la cinquième République, la mise en vigueur d’un système nominatif de circulation monétaire et d’un système d'autonomie régionale. Mais, ses projets ne conduisent pas à de grands changements dans le domaine social. Et en plus, la crise financière survient dans la dernière période de sa présidence. Alors, l'économie de la Corée devient dépendante de la caisse de secours du FMI et les coréens ont du participer à l’effort national en donnant leur or.


Le gouvernement de Kim Dae-jung:

Le président Kim Dae-jung prend la direction du pays en 1998. C’est le premier président démocrate du pays. Et le tourisme vers le mont Geumgang, en Corée du Nord, commence en novembre de la même année. Ensuite, le premier sommet intercoréen est organisé le 15 juin 2000. La voie qui dessert Séoul à Sinuiju (zone industrielle Nord coréenne proche de la frontière avec le sud) est rouverte grâce à cet événement. A cette occasion, Le président Kim Dae-jung reçoit le prix Nobel de la paix. En 2002, la Corée et le Japon organisent ensemble la Coupe du Monde de football. Pour la première fois, la Corée va en quarts de finale. La fièvre de la Coupe du Monde gagne tout un peuple. Les supporters s’appellent les « diables rouges ».


 

Le gouvernement de Roh Moo-hyun:

En 2003, le candidat Roh Moo-hyun gagne les élections présidentielles. Il fait des efforts pour un développement équilibré, l’indépendance politique de la police et du parquet, l'abolition des régionalismes et la prise en compte des citoyens résidant à l'étranger. Mais les problèmes persistants de son mandat sont le désordre de la politique éducative, l'affaiblissement de l’alliance entre la Corée du Sud et les États-Unis, ainsi que le problème du logement En 2004, certains députés tentent de destituer le président. Mais le conseil constitutionnel rejette cette proposition de destitution.


Le gouvernement de Lee Myung-bak:

En 2008, Lee Myung-bak est élu président. En 2009, il fait exécuter un vaste projet fluvial concernant les quatre plus grands fleuves du pays. Mais ce projet est très critiqué pour des raisons écologiques et la négligence des travaux. Enfin, la même année, Roh Moo-hyun se suicide suite à des pressions politiques et judiciaires, puis quelques mois plus tard  Kim Dae-jung décède à son tour. La présidence de Lee Myung-bak va s'achever cette année, puisqu'en décembre prochain nous voterons pour un nouveau président. En Corée, les présidents ne peuvent effectuer qu'un seul mandat.


L’exposition internationale de Yeo-su :

L’exposition vient d'ouvrir ses portes dans le port de Sin à Yeo-su sur la côte sud de notre pays. Cet évènement a commencé le 12 mai 2012, et se terminera le 12 août. 105 pays et organismes internationaux y participent. L’exposition tend à sensibiliser le public aux changements climatiques, au tarissement des ressources et à la destruction de l'environnement. Et puis, elle nous présente l'avenir de la mer, des sciences et des technologies marines. 8 étudiantes de notre département sont présentes au pavillon de la France. Elles sont hôtesses d'accueil et deux d'entre elles sont assistantes de direction.