Critique Ciné : Dans la Tourmente, polar de poche...

Publié le 02 juin 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

Dans la Tourmente // De Christophe Ruggia. Avec Clovis Cornillac, Mathilde Seigner et Yvan Attal.


Vous avez déjà vu ces téléfilms diffusés l'après midi avec en têtes d'affiche de vieilles stars déchues de la télévision ? Dans la Tourmente pourrait très bien postuler pour une diffusion dans ce genre de case car c'est typiquement le genre de choses que les gens qui osent regarder ces téléfilms aimeront regarder. Tout n'est pas spécialement à jeter, mais l'histoire est tellement déjà vu, et le développement bien trop automatique pour surprendre. Sans compter évidemment la présence d'un acteur que je déteste : Clovis Cornillac. Christophe Ruggia a beau vouloir donner de l'envergure à son polar de poche, il n'y a rien de bien transcendant. Le début du film tente de dépeindre une chronique sociale mais le tout est bâclé très rapidement puisque l'on reste uniquement en surface. La faute à un scénario bourré d'incohérences. Franchement, une bande d'ouvriers qui se reconvertissent en braqueurs amateurs et qui vont mettre à jour une affaire d'Etat ? C'est très crédible.
Dans la région de Marseille, un patron prépare à l’insu de ses ouvriers la délocalisation de son usine, couplée d’un détournement de 2 millions d’euros. Franck, l’un de ses salariés l’apprend et, sans en parler à sa femme Hélène, décide avec Max, son ami de toujours, de passer à l’action...
L'histoire de Dans la Tourmente manque donc d'envergure. Tout est bien trop téléphoné, jusqu'aux dialogues pas vraiment inspirés. Il n'y a aucune vraie surprise dans ce polar qui tente de multiplet les éléments pour nous faire croire que l'on ne s'ennui pas. Sauf que c'est bel et bien le cas. Comme je le disais, le début du film est sûrement le moment le plus laborieux où l'on se perd dans des élucubrations foireuses autour du chômage, de la délocalisation (Mathilde Seigner en militante c'est sûrement le truc le plus drôle que l'on voit dans ce film, mais c'est aussi la plus grande des catastrophes). Embourbé dans une histoire de braquage sans aucune surprise, le film n'arrive jamais à être aussi fluide qu'il lui voudrait. Le changement des états de ses divers protagonistes, la violence surprise (Max qui se recycle en tueur pour le coup), la révélation au grand jour des terribles choses qui se trament dans l'usine, … Dans la Tourmente ne parvient même pas à tenir la route.
La seconde partie et alors que l'action prend forme sauve en quelque sorte le film de son ennui profond. Il est difficile de ne pas rager contre les prestations de ses trois héros. Clovis Cornillac est un grand cabotineur que je trouve rapidement énervant. Yvan Attal et sa moustache tente de nous jouer une imitation de Jean Hugues Anglade dans ses téléfilms à la mord moi le noeud sur France 2. Enfin Mathilde Seigner, l'une des actrices françaises que je déteste le plus (elle est tellement mauvaise et exécrable), j'ai eu le combo mortel. Christophe Ruggia reste sûrement le seul pilier intéressant de Dans la Tourmente et malheureusement il n'arrive pas à mettre en avant ce que le script est sensé mettre en exergue. Même si la seconde partie réveille le spectateur grâce à un rythme assez correct (rythme de téléfilm quoi), le tout reste suffisamment mou du genou pour ne pas donner envie. Je ne vous conseille pas Dans la Tourmente, un grand raté (français).
Note : 2/10. En bref, polar aux faux airs de drame social complètement raté, écrit à la petite cuillère et interprété comme les pieds. Cela reste cependant un parfait téléfilm de l'après midi, histoire de digérer les flageolets de midi...