La crise du logement sera bientôt maîtrisée

Publié le 07 juin 2012 par Copeau @Contrepoints

Blocage des loyers, pénurie foncière, logements sociaux : voici les recettes éprouvées que va mettre en œuvre le gouvernement Ayrault pour résoudre la crise du logement !
Un article de l’aleps.

S’il y a un domaine où les gouvernements français successifs ont fait étalage de leur nullité, c’est bien celui du logement. Le rapport de Jacques Garello et Nicolas Lecaussin rédigé l’an dernier à la demande de l’UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière) a clairement démontré que la crise du logement est imputable à la politique du « tout social » pratiquée de longue date.

Miser sur les HLM pour offrir des logements décents et économiques aux Français aux revenus modestes est une double erreur : sociale (parce que près d’un million d’HLM sont occupés par des gens qui pourraient très bien payer un loyer dans le parc privé), économique (parce que les HLM coûtent très cher en financement, en construction, en entretien). Il vaudrait mieux libérer le marché de l’immobilier locatif, aujourd’hui entravé par la rareté foncière, les obstacles à la construction (PAL, permis), le manque de financement, les contraintes écologiques, et enfin la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) qui oblige les communes à avoir un quota minimum de logements sociaux.

Or, que propose dès les premiers jours le gouvernement Ayrault ? Le blocage des loyers, promis par François Hollande : une loi économique impitoyable veut qu’un revenu faible écarte du marché les offreurs potentiels, investir dans le logement n’est pas rentable, et les immeubles ne sont plus entretenus par les propriétaires. Le terrain compte pour la moitié du coût du logement. Les plans d’urbanisation, ou d’aménagement local, les coefficients d’occupation au sol, ont créé la pénurie foncière, et Nicolas Sarkozy avait eu la bonne idée d’augmenter de 30% les surfaces constructibles : on revient sur cette mesure.

Enfin, « le gouvernement envisage un arrêt anticipé du Scellier, mais planche sur un retour aux institutionnels » (Figaro, jeudi 31 mai). Les institutionnels, ce sont les 800 bureaucraties qui s’occupent du logement social. Quant au Scellier, supprimé l’an dernier au titre des niches fiscales, il avait provoqué un redémarrage foudroyant de l’immobilier locatif, il sera donc enterré encore vivant. Voilà donc de quoi espérer en finir avec la crise du logement !

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