[Feuilleton] « Vrac conversations » de Claude Favre, 3/15

Par Florence Trocmé

_Il y a Nantucket il y a l'espoir il y a un documentaire classé dans les ouvrages techniques il y a le dieu caché il y a la mort spasmodique il y a des heures de lecture et des nerfs de baleine pour tenir tout ce sang tenir dans de petits signes noirs finalement orphelins 
 
 
_Schmidt alors les deux points non hein vous voyez c'est pas de la salade et je vous le traduis Gadda c'est un  foutu pistolet 
 
 
_Il faut partir Maya sinon pas le langage et non d'une assertion vérité au vestiaire peut-être un geste obscur plus que partir fond les poches coutures nerfs pas assez orphelins jambes nerfs gorge au fond si muette l'énergie l'étreinte pour contre meute mesure commune regarde au bout du bout le champ est mythique quand le sommeil  pour essayer de comprendre la représentation tout n'est qu'une manière d'essayer et c'est moi qui ai  lâché la bombe sur Hiroshima 
 
 
_S. Zweig passionné de Rimbaud s'enfuit 
 
 
_Lowry c'est rire taciturne et moi je ne veux rire à rien ce sont chuchots là toujours là parce qu'à te lire ce fut ni plus ni moins que lourdes conséquences force jonquilles plus trois douzaines bouteilles bières comme si la vie était la question de l'étonnement 
 
 
 
_Égaré tissant des songes ne croyant pas au vide Omar Khayyâm boit parce qu'il lui faut et marcher vivre et écrire c'est pareil galop en vers quatre à quatre c'est pas toujours facile la géométrie n'est-ce pas Descartes qu'il rejoint accompagné par son maître Avicenne l'homme n'a d'autre parti que le départ Khayyâm la concision doute ou ironie est ton monde 
 
 

 
  
suite lundi 11 juin 2012