Le Chevalier du Monde Perdu

Publié le 12 juin 2012 par Olivier Walmacq

genre: science fiction, post-apocalyptique (interdit aux - 12 ans)
année: 1983
durée: 1h25

l'histoire: Après la Troisième Guerre Mondiale, qui a dévasté le monde, Proxor dirige la planète avec l'aide d'une armée, les Omegas. Mais surgit de nulle part, le chevalier du monde perdu est le dernier espoir de l'humanité.

La critique d'Alice In Oliver:

On ne cessera jamais de le dire et de le répéter. Après la sortie et l'énorme succès du premier Mad Max, la décennie des années 80 est marquée par de nombreux ersatz du même genre, se déroulant après la Troisième Guerre Mondiale.
Parmi les fleurons du genre, tout du moins en terme de nanar, le cinéma bis compte quelques références incontournables.
Au hasard, nous citerons Les Nouveaux Barbares ou encore 2019, après la chute de New York.

En même temps, le genre post-apocalyptique ne coûte pas cher à produire. Il suffit juste d'un désert en guise de décor et d'une vingtaine de protagonistes.
Le Chevalier du Monde Perdu, réalisé par David Worth en 1983, n'a pas grand chose à envier à ses modèles.
L'introduction de cette bisserie a le mérite de présenter les hostilités. Un mystérieux motard déboule à bord de sa bécane parlante et massacre un gang de criminels à lui tout seul.

Notre justicier solitaire roule donc à bord d'une moto ultra-moderne. Ce qui n'est pas sans rappeler la série K-2000, l'ordinateur foireux ayant juste changé de véhicule. Ce qui donne immédiatement un charme kitsch à cette série B fauchée.
Au niveau du casting, on retrouve quelques visages connus, notamment Robert Ginty, que l'on avait pu découvrir dans Exterminator, Fred Williamson, qui jouait déjà dans Les Nouveaux Babares et Donald Pleasence, qui se demande ce qu'il fout là.

Mais on le sait tous: cet immense acteur a connu des heures difficiles. C'est aussi ce genre de série B qui lui permettra de payer son loyer.
Pour le reste, peu de surprise au tableau de bord. Au niveau du scénario, Le Chevalier du Monde Perdu vient donc renifler du côté de Mad Max 2, le talent et le pognon en moins. Après la guerre atomique, Proxor est devenu le maître du monde et est à la tête d'une armée toute puissante, les Omégas.

Mais dans ce monde dévasté, réside encore un dernier espoir. Cet espoir, c'est le chevalier du monde perdu, surgi de nulle part, et qui se balade avec sa moto en solde. Certes, les séquences d'action et de cascades sont nombreuses.
Pourtant, les scènes de course poursuite sont également le gros point faible de ce nanar dans les règles. Certes, les bolides sont censés rouler à plus de 150 km/h. Pourtant, sur l'écran, les voitures ne semblent pas dépasser le 40 kilomètre par heure !

Ensuite, les acteurs sont unanimement mauvais. Même Donald Pleasence est totalement à côté de la plaque. Sans compter des décors peu variés et de nombreuses incohérences. Oui, l'action se déroule après la Troisième Guerre Mondiale mais on voit parfois quelques paysages étrangement boisés.
Bref, Le Chevalier du Monde Perdu nage davantage du côté de la série Z. Un vrai gros nanar du genre !

Note: 02/20
Note nanardeuse: 16/20

 
Le chevalier du monde perdu