Le grand soir – Benoît Delépine, Gustave Kervern (2012)

Par Delphine @LeGoutDesOtres

Avant de parler du film, je tiens à préciser qu’à la fin de mon billet, il y’aura une micro parenthése suite à un commentaire fait à mon sujet sur un autre blog suite à un commentaire que j’ai posté. Tout le monde suit ?

Déjà le film, j’ai aimé, putain qu’est ce que c’était bien !
Toute la société égoiste et tournant le dos aux personnes différentes et qui gênent.
Sous fond de Wampas, Noir Désir, Brigitte Fontaine, les Garçons Bouchers avec un Poelvoorde complètement punk à chien en dehors de toute normalité, un Dupontel trop normal dans sa petite vie avec femme, enfant, boulot à la con, maison avec prêt à rembourser chaque mois, la petite vie de rêve qui en fait déjanter plus d’un.

Brigitte fontaine dans le rôle de la mère complètement décalée et Areski Belkacem qui essaie de maintenir en ordre son entreprise de pataterie au milieu de sa famille totalement à l’ouest …

C’est quand tout s’emballe, que tout va mal, que tout s’écroule que l’on tourne le dos à celui qui en a besoin.
C’est quand l’autre est différent que l’on se permet de le juger sans rien connaître de sa vie.
C’est quand on a peur, peur de l’autre, peur d’être contaminé par son mal que l’on change de trottoir.

Alors moi, ce midi, j’ai eu le malheur de mettre un commentaire sur un autre blog.
J’ai eu le malheur de parler de mouton.
J’ai eu la surprise que l’on me balance que j’ai été payé par Matines pour mon billet du 3 juin, pour parler de cette société.
Alors là, je sais que mes amis et ma famille me dirait laisses tomber, mais, là, j’ai juste pas envie de laisser tomber.
J’ai juste envie de dire on se connaît ?
J’ai juste envie de dire elles sortent d’où tes sources ?

Parce que je n’ai pas été rémunérée par qui que se soit.
Parce que je ne me sens pas un mouton dans la faune virtuelle.
Parce que je n’aime pas ce principe, que je parle des choses avec le coeur, parce que j’ai envie de le faire sans rien attendre en retour.

Et à ces mêmes personnes qui me jugent ou qui pourraient me juger, je leur répondrais simplement occupes toi de ta vie avant de t’occuper de la mienne que tu ne connais pas.
Je leur dirais aussi que ouais, je le prendrais cet argent si j’en ressens le besoin parce que j’en ai marre de mendier auprès des services sociaux, de me taper des boites de chiens du secours populaire, d’entendre mon fils me dire « je vais pas te demander ce truc parce que t’as pas d’argent … ». Et, je peux continuer longtemps comme ça …

Tes jugements, tes commérages, tes cancans, tes ragots, tes mots non fondés, tu te les gardes et je parle ici à tous ceux qui ne me connaissent pas, qui me lisent en pensant que …, qui ne sont pas mes enfants, mes amis, ma famille et mon mec, qui ne sont pas ces personnes virtuelles qui aiment me lire. Je parle à ces personnes qui ne sont rien pour moi à ce jour, qui ne connaissent pas mes valeurs, mes galères et mes convictions.

Je dis les choses une fois, ici, à la suite de ce film parce que ça se rapproche, parce que c’est ça le jugement et je ne le réécrirais pas …

Sur, ce, je vous conseille grandement d’aller voir ce film que personne n’aimera !
Filmé un peu à l’arrache, à la façon documentaire, avec un Depardieu, une Yolande Moreau, un Denis Barthe, un Didier Wampas, qui traine de ci, de là.
Une grande réfléxion perso, enfin pas pour moi étant donné que je me suis complètement reconnue dans ce film, mais qui peut en aider certain(e)s à voir l’autre et notre société différemment …

We are not dead

Synopsis

Les Bonzini tiennent le restaurant ‘la Pataterie’ dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d’Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, les 2 frères se retrouvent. Le Grand Soir, c’est l’histoire d’une famille qui décide de faire la révolution… à sa manière.