Accord trouvé ente Google et les maisons d’édition françaises

Publié le 14 juin 2012 par Stephaneprior @informatiqueact

Les industries de la musique et du cinéma ont été saignées par internet, l’industrie du livre ne veut pas subir le même sort. Ainsi est né un profond désaccord entre les maisons d’édition françaises et Google, qui voudrait être un géant du livre sur internet.

La sortie de l’e-book et la croissance des ventes de tablettes précipite l’urgence de trouver un accord, il ne s’agirait pas de rater le virage imminent de la littérature sur internet. Google Book (Google Livre) propose une large variété d’ouvrages et magazines, notamment américains, et souhaiterait étendre et développer ce service sur le sol français.

Depuis 2006, les éditeurs sont en conflit avec Google pour contrefaçon dans l’histoire de la numérisation et de la diffusion d’œuvres littéraires protégées par des droits d’auteurs. Ce conflit prend fin désormais avec un accord trouvé entre le SNE (syndicat national des éditeurs), la SGDL (société des gens de lettres) et Google. Désormais, chaque éditeur sera libre d’accepter ou refuser que les œuvres sur lesquelles il est ayant droit soient numérisées et diffusées.

L’offre de contenus littéraires numériques devrait donc prochainement connaître une explosion, nous devrions très prochainement assister au virage numérique de la littérature déjà bien entamé. De même qu’il est devenu obsolète de rémunérer les artistes en fonction du nombre de CDs qu’ils vendaient, la rémunération des auteurs va devoir évoluer pour pouvoir s’ancrer dans ce nouvel espace littéraire.

Pas d’inquiétude à avoir cependant, car si le nombre d’appareils permettant la lecture de livres numériques augmente, il n’est pas dit que les lecteurs adoptent en masse ce nouveau modèle de lecture et donc préfèrent conserver le livre papier. Cette évolution devrait plutôt être vue comme une aubaine, puisqu’elle apporte une chance de reconquérir un lectorat perdu avec la démocratisation de la télé et enterré avec le boom d’internet. Les plus gros bénéficiaires pourraient être les magazines, plus accessibles que les livres, et qui se voient offrir un espace de développement immense.

Se pourrait-il que l’espace numérique soit un el-dorado pour la littérature ?