[Europe - banksters] Espagne : victimes des banques – YouTube

Publié le 15 juin 2012 par Yes

http://fr.euronews.com/ C’est une scène qui se répète tous les jours en Espagne. Celle-ci se passe à Terrasa. Ces espagnols s’opposent à la tentative d’expulsion de leur voisin, Ghailil Anzeroval. Selon l’Association des victimes des hypothèques, en 5 ans il y a eu plus de 350 mille expulsions en Espagne, dont 82% touchent des familles avec des enfants.

Ghailil travaillait dans le bâtiment, et même sans papier, la banque lui a proposé un prêt pour acheter un appartement et faire venir sa famille. Lorsque la crise immobilière a éclaté, il a perdu son emploi, et risque de perdre son logement.

Du coup, à Terrasa, d’autres expulsés eux aussi chômeurs ont décidé d’occuper ce bâtiment tout neuf qui appartient justement à la banque qui les a dépossédés de leurs logements. Douze familles y vivent, et parmi elles, Elhadji Dijame. Arrivé du Sénégal, il travaillait chez un sous-traitant de SEAT, mais la crise l’a mis au chômage. Il a un petit boulot, mais cela ne suffit pas pour rembourser son prêt. “Ils n’ont pas accepté de renégocier le prêt, ils ont juste proposé de me faire un prêt supplémentaire remboursable dans deux ans. Mais moi, je ne veux pas m’enfoncer plus …’”explique-t-il.

Même sentiment d’avoir été escroqué chez les petits actionnaires de Bankia. Fruit de la fusion de plusieurs caisses d’épargne, Bankia entre en bourse en 2011, et affiche à présent un trou évalué à 23,5 milliards d’euros.

“Ils m’ont appelé chez moi, et m’ont assuré que c’était un bon investissement. Les actions étaient en dessous du prix moyen du marché, j’ai pensé que c’était intéressant et j’ai investi 18 000 euros. Et maintenant, huit ou neuf mois après, je me sens trompé. Les informations sur ce que faisait la banque n’étaient pas claires… ” raconte Manuel Pizarro.

Du coup, beaucoup d’Espagnols considèrent injuste que les banques soient renflouées par un plan de sauvetage européen de 100 milliards d’euros qui vont alourdir la dette souveraine et aggraver le déficit public. ce qui veut dire que le population va encore devoir payer pour les banques.