Le monde de Narnia- Chapitre II: Le prince Caspian

Publié le 17 juin 2012 par Olivier Walmacq

La guerre est passé mais les Pevensie reviennent dans le monde de Narnia dont l'absence a duré un millénaire. Ils doivent accompagner le Prince Caspian dans sa quête du trône...

La critique nanarienne de Borat

Suite au succès improbable mais largement moins énorme que celui d'un Seigneur des anneaux et alors que le principal concurrent (Eragon) s'est mangé un bon flop en pleine poire, Disney et Andrew Adamson en remettent une couche avec Le Monde de Narnia- Chapitre 2: Le Prince Caspian. Sauf qu'il s'agit du quatrième tome, le troisième étant une histoire n'ayant rien à voir avec les si intéressants Pevensie. On reprend les même marmots ahuris du premier, on nous refourgue un beau jeune homme comme tête d'affiche (Ben Barnes) et un acteur italien inconnu de tous et qui le restera en méchant (Sergio Castellitto pour info. Tu t'en fous lecteur? Comme je te comprends!). Sauf que là où Disney pensait se refaire des couilles en or avec la poule aux oeufs d'or, ils se sont mangés un beau mur. Si le film n'a pas si mal marché, il a fait largement moins que son prédescesseur. Le troisième volet produit par la Fox (Disney ayant refourguer les droits très rapidement) fera encore moins et cela malgré un budget moins gros et une maigre promotion. A l'époque, ayant bien aimé le premier (j'étais jeune dira t-on), j'avais été voir le second en sachant que les critiques parlaient d'un meilleur volet. Sauf que pour votre interlocuteur, ce fut un grand moment de solitude.

Heureusement que votre serviteur aura droit à The Dark Knight et Wall-e pour faire oublier cette série inoubliable de mauvais films tombés lors de l'été 2008 (Un jour peut être, Au bout de la nuit, Speed Racer, Indy 4, Iron Man, Wanted, Phénomènes, Kung fu panda, Babylon AD, Mirrors: autant dire un beau paquet!). Sur ce nouveau volet, les Pevensie se font voler la vedette par le Prince Caspian. Ils ne sont que des faire-valoirs dans cet épisode, mais cela ne veut pas dire que Caspied... pardon Caspian vaut grand chose. C'est un héros tout ce qu'il y a de plus basique. En plus, il tombe amoureux d'une des soeurs (pas la plus jeune bien entendu sinon vous savez ce qui en découle), ce qui complique évidemment sa quête du royaume, vu qu'objectivement Susan a au moins un millénaire de plus que lui à Narnia. Je sais qu'avec les vieux pots, on fait les meilleures soupes mais là ça le fait pas trop. Résultats: au lieu de s'aimer tels des amoureux transis, Susan (oh quel prénom!) décide de partir définitivement de Narnia pour le pire et surtout le meilleur. Ses frères et soeurs sont également toujours aussi anecdotiques. Le grand Peter ne cesse de se prendre pour plus qu'il n'est, la petite chigne toujours autant et le jeune est toujours aussi bête que son frère.

"Bah pourquoi tu fais cette tête? On est si moche? -Non je suis constipé! -Ah fallait le dire!"

Voilà pour les Pevensie, des héros aussi anecdotiques que la saga qu'ils représentent. Adamson joue aussi sur l'absence d'Aslan pendant le film. Une véritable arnaque surtout que la bande-annonce le montrait plusieurs fois. On ne le voit finalement que dans les vingt dernières minutes! Un vrai foutage de gueule! Liam Neeson devait vraiment n'avoir que ça à faire pour faire cinq minutes de doublage, le reste étant uniquement constitué de rugissements. Le méchant est purement anecdotique et d'ailleurs très facilement tué mais évidemment sans sang qui coule. Et oui, nous sommes chez Disney et le studio veut que ce soit gentillet. Pas d'élément trop sombre sous peine de voir fuir la clientèle. Les batailles, et elles sont rares (deux pour être exact), n'ont rien de majestueuses et sont anecdotiques. A vrai dire, le seul personnage intéressant est une souris avec une épée! A elle seule, elle peut renvoyer les Pevensie et Caspian chez leurs mamans. C'est dire le niveau lamentable de la distribution. Comme les Madagascar abordés récemment (et curieusement dont les deux premiers volets sont sortis la même année que les deux premiers Narnia, admirez l'ironie!), Adamson a réussi à faire pire que son original qui était déjà une grosse bouse.

Un second volet encore plus faignant que son original.

Note: alors là NOOOOOOOOOOOOOOOON!