« Tapis rouge » pour Elizabeth II d’Angleterre

Publié le 23 juin 2012 par Kamizole

Au moment où David Cameron s’apprêterait à dérouler le « tapis rouge » (23 juin 2006) pour accueillir les exilés fiscaux français rebutés par l’augmentation du taux marginal d’impôt à 75 % et qu’il prétend que la venue d’entreprises françaises outre-Manche « qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni devrait permettre de payer nos services publics et nos écoles et tout le reste… » il est plutôt plaisant - antiphrase ! - d’apprendre par une dépêche de Reuters que Les revenus de la reine Elizabeth augmenteront de 20% (21 juin 2012) passant de 30 à 36 millions de livres (environ 43 millions d’euros).

Ses revenus immobiliers et fonciers tirés du Domaine de la Couronne (Crown Estate) auraient enregistré un bénéfice record : 240,2 millions de livres sterling. En pleine crise économique alors que de nombreuses familles souffrent de la hausse du coût de l‘immobilier, des mesures d’austérité et de l’augmentation des impôts… N’ayons garde d’oublier qu’Elizabeth II figure - grâce à ses domaines agricoles - parmi les principales bénéficiaires des subven-tions accordées au titre de la Politique agricole commune (PAC).

Certes, depuis Georges III (1760) le Crown Estate reverse tous ses bénéfices au Trésor britannique, la Reine recevant des contri-buables une allocation dont le montant est fixé par le Parlement ainsi que d'autres subventions publiques. Je lis que « cette somme servira principalement à payer les salaires du personnel de la maison royale ainsi que les frais de blanchisserie et de réceptions officielles ». Faire des économies par ces temps de crise ? Shocking !

Petite question forcément iconoclaste : qui doit régler la facture - forcément sacrément salée - de toutes les réjouissances et fastes déployés pour fêter en grande pompe son jubilé de diamant : 60 ans sur le trône des Windsor… La Reine, sur sa cassette perso ou le Trésor et donc en dernière analyse les contribuables britan-niques ? C’est peut-être cela qu’entendait David Cameron par « et tout le reste »…