"Il faut repousser dans le temps l'objectif de retour à l'équilibre des finances publiques en se concentrant sur le seul déficit structurel, pour redonner de l'air à nos économies et ne pas être l'otage de la conjoncture. Il faut parallèlement que la Banque centrale européenne (BCE) procède à des achats massifs d'actifs en dollar pour faire baisser l'euro jusqu'à ce que la valeur de notre monnaie permette de renouer avec la croissance, à l'image de ce qu'a fait l'administration Obama depuis 2009. La BCE doit également procéder à des achats massifs de dettes publiques européennes pour faire baisser notamment les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie, aujourd'hui à des niveaux insoutenables. Il faut relancer l'investissement au niveau européen en utilisant la BEI (Banque européenne d'investissement)et les fonds structurels. Et suspendre l'application des règles prudentielles.
Une rupture avec les schémas traditionnels
Des conseils plutôt étonnants quand on sait que la banque Lazard a touché de la part de la Grèce 0,015 % de la dette évitée. Au départ, cela devait représenter environ 25 millions d'euros. Entre-temps, la restructuration des créances est passée de 21 % de la dette publique à 53 %, ce qui a porté la rémunération de Lazard à près de 55 millions d'euros.