Dans le cadre du Partner’s Day, notre évènement professionnel gratuit dédié à l’innovation, nous avons accueilli le 31 mai Stéphanie Garcia, membre expert de l’association RA’pro. Cette conférence orientée sur le thème de la réalité augmentée a permis de développer le sujet en présentant à partir de plusieurs exemples, le champ des possibilités de cette technologie tout-terrain.
50 ans de réalité augmentée
Il faut bien commencer par un rappel, et il pourra en surprendre plus d’un mais la réalité augmentée n’est pas nouvelle, elle a déjà fait son petit bout de chemin. C’est en 1965 qu’elle fait ses premiers pas grâce à Yvan Sutherland qui pour son projet « Ultimate Display », conçoit un casque au sein du MIT qui permet la visualisation d’informations en trois dimensions.
La suite est longue et met du temps à venir, en 1980 des évolutions apparaissent ; il faut dire que la réalité augmentée commence à séduire les militaires qui comme on le sait, investissent des sommes très importantes pour développer les projets.
La NASA élabore deux nouveaux casques, les HMD et HUD qui permettent une utilisation plus poussée. Deux casques pour deux nouvelles notions de réalité : la réalité virtuelle et la réalité mixte.
- Cousine de la réalité augmentée, la réalité virtuelle ou virtualité augmentée est un concept plus avancé. Le candidat est équipé de périphériques et d’un casque qui lui permet de se déplacer dans un environnement totalement virtuel ; il peut interagir avec les objets simulés. L’intérêt est qu’on peut insérer plusieurs personnes dans un même monde.
- La réalité mixte est peut-être le remplaçant de la réalité augmentée car elle va bien plus loin en terme de possibilités. La réalité augmentée ne permet pas d’interaction, elle consiste à afficher des informations et c’est tout. Avec la réalité mixte il est possible d’affecter à des actions virtuelles, des effets dans le monde réel.
En 1985 tout s’accélère, des premiers projets de réalité virtuelle sont commercialisés aux laboratoires par Jaron Lanier. Les industriels et les acteurs de la santé sont eux aussi séduits par cette technologie et souhaitent en bénéficier. L’armée n’est la plus seule à posséder cette exclusivité, la réalité augmentée progresse.
1996 est une évolution majeure, l’une des contraintes, son champ d’action est libérée : on peut enfin utiliser la réalité augmentée en extérieur.
Avec l’apparition des smartphones, ces téléphones intelligents puissants, la réalité augmentée devient embarquée, elle est dorénavant mobile.
La réalité augmentée : comment ça fonctionne ?
Pour profiter de la réalité augmentée il faut trois éléments : un « marqueur », un dispositif de capture d’image associé à un logiciel et un support qui permet d’afficher le rendu (de plus en plus on utilise le même outil pour capturer une image et afficher l’information en réalité augmentée).
La première façon d’afficher une donnée en réalité augmentée consiste à placer un « marqueur », le plus souvent un QR code devant le dispositif qui capture l’image. Ce code barre en deux dimensions inventé par Toyota en 1994 va être reconnu par le logiciel qui va effectuer une action en conséquence.
La seconde, la plus intéressante (mais qui nécessite plus de développement) consiste à calculer en temps réel une surface ou une image ; une reconnaissance qui permet une meilleure interactivité s’il s’agit de jouer avec une partie de votre visage par exemple.
Réalité augmentée : le business
Si au Japon il n’est plus besoin de démontrer son utilisation, dans bien d’autres pays en revanche, le chemin est encore long. Au pays du soleil levant, depuis 2012 on flashe plus de QR code (attention il ne s’agit pas forcément de réalité augmentée) qu’on envoie de SMS. Un chiffre qui s’explique par le taux d’équipement de smartphone dans la population nippone qui frôle les 100% alors qu’en France il est à peine de 38% malgré une forte progression.
Malgré tout, en 2010 il y avait déjà 483 applications de réalité augmentée sur l’App Store. On peut sans peine imaginer que ce nombre a du augmenter avec la hausse des ventes du nombre de smartphones.
Même si pour le moment la réalité augmentée n’est pas démocratisée, tout prouve qu’elle est promis à un bel avenir. C’est en tout cas ce que laisse penser les études du cabinet Juniper Research et ABI Research qui prévoient pour 2014 des investissements importants, plus de 732 Millions de $ pour la première et 350 Millions de $ pour la seconde . Tout simplement parce que les publicitaires ont déjà compris l’intérêt et les perspectives qu’elle ouvre.
Pour autant une autre technologie peu évoquée et presque similaire risque de venir en confrontation directe avec la réalité augmentée : l’holographie. Durant l’intervention de Stéphanie Garcia, ce rapport frontal n’a pas été évoqué mais il s’agit d’une technologie alternative qui va elle aussi avoir un rôle à jouer. Les directeurs de création auront donc le choix soit entre la réalité augmentée soit l’holographie.
A ce sujet, l’holographie a fait beaucoup parler d’elle avec cet exemple durant un concert de rap qui a fait renaître le temps de deux chansons, le chanteur décédé Tupac.
http://www.dailymotion.com/video/xq5rd8On peut bien sûr aller plus loin, ci-dessous d’autres possibilités offertes par l’holographie.
L’avantage majeur et qui fait défaut à la réalité augmentée c’est qu’il n’y a pas besoin de support de rendu car il s’agit d’une projection d’image.
La réalité augmentée sur le terrain
Les champs d’applications sont vastes vous l’avez compris, la seule limite à la réalité augmentée c’est l’imagination : du projet militaire à l’opération chirurgicale, de la publicité à l’information, les professionnels auront tout le loisir d’exploiter le potentiel de cette technologie illimitée. Ci-dessous vous pouvez visionner les différentes vidéos qui ont été présentées durant notre Partner’s Day.
Et si vous n’êtes toujours pas satisfaits, voici 8 autres exemples de réalité augmentée que vous risquez d’adorer.
La réalité augmentée aujourd’hui, et demain ?
La réalité augmentée a vu son intérêt croître de manière importante de la part du grand public grâce au projet Google Glasses et on peut supposer qu’à partir de maintenant son développement ne s’arrêtera pas là. Mais l’holographie dont on parle peu pour le moment est aussi une option. En 2009 des japonais ont même réussi à inventer des hologrammes interactifs et capable de faire ressentir des sensations grâce à des ultrasons.
Cependant la réalité augmentée réserve bien d’autres surprises avec le concept de réalité diminuée qui pourrait même prendre le dessus car il repose sur une fonctionnalité qui pourrait bien vous surprendre : faire disparaître des objets !
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