VIH: Fréquenter les établissements gay, un facteur prédicteur de risque élevé – InVS

Publié le 30 juin 2012 par Santelog @santelog

Ces nouveaux résultats de l'étude Prevagay montrent une incidence près de 4 fois plus élevée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) qui fréquentent des établissements gay parisiens, bars, clubs, saunas, backrooms, par rapport à l'incidence moyenne relevée auprès des HSH. Ces conclusions, à paraître dans la revue PLoS ONE, appellent à des efforts plus soutenus de prévention ciblée.


L'incidence de l'infection, dans ce groupe, est estimée à 3,8% par an (IC: 95 % de 1,5 - 6,2) vs 1% pour la population des HSH.


Menée depuis 2009 par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), auprès de HSH, âgés de 18 ans et plus, et fréquentant des lieux de convivialité parisiens l'étude Prevagay a interrogé 886 hommes qui ont également accepté un prélèvement de sang. Parmi eux, 157 (soit 18%) étaient séropositifs pour le VIH dont 20 % ignoraient leur séropositivité. Les premières analyses effectuées en 2009 avaient permis de dresser un premier état de l'incidence en utilisant un test d'infection récente par le VIH. La méthode de calcul utilisée aujourd'hui tient compte de l'effet des traitements antirétroviraux sur les résultats du test.


Cette nouvelle estimation d'incidence du VIH, spécifique aux HSH qui fréquentent les établissements gays, si non généralisable est préoccupante. Cette nouvelle analyse confirme que malgré un recours fréquent au test de dépistage, une part importante des hommes fréquentant les lieux de convivialité étudiés à Paris, ne connait pas son statut vis-à-vis de l'infection. Compte-tenu du fort taux d'incidence, le recours au test de dépistage ne suffit pas à connaître en temps réel son statut sérologique. Le risque de contamination, en cas d'abandon du préservatif est donc extrêmement élevé.


Ces résultats appellent à des efforts de prévention ciblés sur la population des HSH qui s'exposent ainsi au risque d'infection. Rappelons qu'en Europe et en France, les dernières données épidémiologiques montrent que les rapports sexuels entre hommes sont le seul mode de contamination pour lequel il n'ait pas été enregistré de baisse d'incidence depuis le début de cette décennie. On note même une recrudescence des comportements sexuels à risque et une évolution plutôt à la hausse des infections sexuellement transmissibles en France, chez les HSH: Siphilis en légère diminution mais recrudescence de la lymphogranulomatose vénérienne, progression importante des infections à gonocoques, sans oublier les infections au VHB pour lesquelles plus de la moitié des personnes porteuses ignore leur séropositivité.


Sources: Communiqué InVS et PLoS ONE 7(6): e39872. doi:10.1371/journal.pone.0039872 Biomarker-Based HIV Incidence in a Community Sample of Men Who Have Sex with Men in Paris, France (Visuel © SVLuma - Fotolia.com)


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L'incidence de l'infection, dans ce groupe, est estimée à 3,8% par an (IC: 95 % de 1,5 - 6,2) vs 1% pour la population des HSH.


Menée depuis 2009 par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), auprès de HSH, âgés de 18 ans et plus, et fréquentant des lieux de convivialité parisiens l'étude Prevagay a interrogé 886 hommes qui ont également accepté un prélèvement de sang. Parmi eux, 157 (soit 18%) étaient séropositifs pour le VIH dont 20 % ignoraient leur séropositivité. Les premières analyses effectuées en 2009 avaient permis de dresser un premier état de l'incidence en utilisant un test d'infection récente par le VIH. La méthode de calcul utilisée aujourd'hui tient compte de l'effet des traitements antirétroviraux sur les résultats du test.


Cette nouvelle estimation d'incidence du VIH, spécifique aux HSH qui fréquentent les établissements gays, si non généralisable est préoccupante. Cette nouvelle analyse confirme que malgré un recours fréquent au test de dépistage, une part importante des hommes fréquentant les lieux de convivialité étudiés à Paris, ne connait pas son statut vis-à-vis de l'infection. Compte-tenu du fort taux d'incidence, le recours au test de dépistage ne suffit pas à connaître en temps réel son statut sérologique. Le risque de contamination, en cas d'abandon du préservatif est donc extrêmement élevé.


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Sources: Communiqué InVS et PLoS ONE 7(6): e39872. doi:10.1371/journal.pone.0039872 Biomarker-Based HIV Incidence in a Community Sample of Men Who Have Sex with Men in Paris, France (Visuel © SVLuma - Fotolia.com)


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