Kilomètre zéro, Vincent Cuvellier

Par Maliae

 Résumé : 
Voilà des mois que son père ne lui parle plus que de ses mauvaises notes en maths, quand ils partent pour trois semaines de randonnée, sac à dos sur les épaules. Une idée super nulle, pense Benjamin. Traverser la moitié de la France à pied, pour quoi faire? Dormir dans la même tente que son père qui pue des pieds et ronfle? Mais les kilomètres passent, et Benjamin finit par ne plus s’ennuyer. Marcher au même pas que son père, discuter avec lui dans la nuit, manger des patates à la braise… Comme deux vieux loups solitaires qui auraient plein de choses à partager.

Avis : Ce petit livre m’a donné envie de marcher ainsi qu’une fringalle du tonnerre (parce qu’ils marchent et mangent, sans doute). Un père et son fils se retrouvent à marcher pendant un mois sur 300 kilomètres, si au début Benjamin est pas réellement content de cette expédition, à force il ne va plus y penser et profiter. Il va même apprendre à construire la tente de plus en plus rapidement.
L’écriture de ce livre est trop bonne, et j’ai adoré Benjamin et son caractère grognon. C’est tout à fait le genre d’histoire où finalement il se passe pas grand chose mais où on voyage, on s’amuse, on se fatigue et surtout on suit les personnages. Je l’ai trouvé touchant, drôle et parfois triste, un peu. J’ai adoré les personnages qu’ils rencontrent, et les interrogations de Benjamin “papa t’es rasciste?” ainsi que sa façon d’être. Un papa qui veut prendre ses responsabilités de papa et un fils qui se demande si son vieux a pas pété une durite, et pourtant ils font la route ensemble et finalement c’est bien.
Bref j’ai passé un super bon moment, et en plus ça m’a pas mal rappelé l’autobiographie de Vincent Cuvellier (la fois où je suis devenu écrivain) puisque lui-même est parti marcher.

Phrase post-itée :
“Une heure plus tard, je tire la chasse d’eau et je sors” mais il faisait quoi dans les toilettes pour y rester une heure? :’D

3 plus : 
- l’écriture
- les personnages
- l’histoire

3 moins : 
- ça donne faim bon sang
- ça donne carrément envie de frites
- puis j’irais bien marcher un peu, en forêt. Où je trouve une forêt à Nancy?