Terminus !

Publié le 01 juillet 2012 par Kevai @GMlePRESQUILIEN

Le blog « Le PRESQUILIEN » cessera définitivement toute publication après trois ans d’existence, le 23 juillet prochain. Rien n’a obligation de durer à tout prix surtout si l’envie a disparu. Envie érodée par tant d’inconsistance, d’incompréhension politique. Cette écriture quasi quotidienne, prenait une part trop importante de ma vie de tous les jours.

Au fond de moi, j’avais espéré naïvement que mes idées pourraient changer quelque chose, au moins du côté des électeurs, puisque c’est nous qui donnons le pouvoir à d’autres personnes de gérer à notre place les affaires du pays. Mais je ne suis pas un Don Quichotte, même si un temps j’ai essayé de lutter contre les moulins de la corruption, de cette mafia locale si bien installée dans ce beau pays, où l’on meurt souvent aujourd’hui, de trop boire et trop manger.

Le 16 juin dernier, après le deuxième tour des législatives, le pays s’est retrouvé comme avant 2004 en bleu et orange, et les prochaines territoriales ne changeront pas cela. La population avait pourtant exprimé son rejet des politiques élus actuellement, mais en réalité ce rejet n’était que superficiel car le clientélisme si souvent dénoncé, existe toujours, et en ces temps de crise encore plus qu’avant.

C’est d’ailleurs, le plus grand dommage collatéral du temps des essais nucléaires. Cet assistanat, entretenu à dessein par toutes les congrégations religieuses qui pullulent sur le territoire, ainsi que par tous les politiques et associations, empêche encore aujourd’hui nombre de familles polynésiennes de prendre en main leur avenir. Mais quitter cet état de dépendance, ne peut se faire qu’au prix d’un travail personnel et d’une véritable envie. Et cette envie n’est pas majoritaire, même si elle est la voie d’une indépendance réelle, celle du contrôle de son propre destin.

L’émancipation de la conscience de l’électeur, le développement économique intègre et durable de la Polynésie Française sont des concepts que j’ai rabâchés et pour lesquels j’ai fait un travail de propagande. Pourtant rien ne se fera si la population n’adhère pas à ces idées et à un nouveau projet de société qui aboutisse à faire vivre au quotidien ces idées, mais la Polynésie, est-elle bien un pays comme un autre ? Question qui pourrait faire l’objet d’un prochain livre…

En attendant, je remercie du fond du coeur tous ceux, anonymes ou non, qui ont fait vivre “le Presquilien”, en venant chaque jour consulter mon blog.


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