Rideau !

Par Sergeuleski

Voilà une semaine j’ai demandé à Médiapart de supprimer un commentaire diffamatoire à mon endroit ; commentaire posté sur la partie "accès libre" qui porte le nom de Club (1).

A trois reprises, j’ai fait usage de la fonction « alerter ».

Médiapart est resté muet. Pas un mot ; seul un mail automatique d’accusé réception. 

Médiapart refusant d’y remédier, et alors que ce journal a maintes fois su faire preuve de diligence quant il s’est agi de supprimer un commentaire en rupture avec sa charte, je me vois dans l'obligation de porter ma demande de suppression de ce commentaire calomnieux sur un autre terrain : celui de la justice.

J’ai demandé que mon abonnement soit résilié. Il prend fin le 5 juillet. Je ne serai plus l’abonné d’un journal qui ne défend pas tous ses lecteurs (2), même et surtout, ses lecteurs les plus téméraires et les plus courageux ; des lecteurs avec un visage et un nom digne de ce nom et qui, par conséquent, prennent tous les risques. 

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Après quatre années d'abonnement, et pour ne parler que du CLUB de Médiapart (partie en accès libre du site dans laquelle les abonnés postent des billets de blog et font des commentaires), force est de constater que ce CLUB de Médiapart n’est finalement qu'une niche consensuelle car... si on oublie un moment les imbéciles patenté(e)s, les flagorneurs morts de trouille à l'idée de déplaire (3), les revenchards, ceux qui ne recherchent que les compliments - contrariés, ceux-là finissent toujours corbeaux et flics ! -, et quelques pauvres égarés indigents intellectuellement mais pleins de bonne volonté…

Ce qu'un nombre non négligeable d'abonnés n’a manifestement pas compris c’est que le véritable enjeu, ici comme ailleurs, ce n’est pas d’être pour ou contre un tel ou une telle mais… le véritable enjeu c’est la liberté d’expression et ceux qui la font vivre en lui assignant chaque jour de nouveaux défis, en repoussant toujours plus loin les limites de cette liberté, jusqu’au trouble, jusqu’au malaise.

Or, une liberté d’expression qui privilégie une expression qui est celle de tout le monde sur le fond comme sur la forme (colères qui ne sont le plus souvent que des sautes d’humeurs, indignations aussi partagées qu’intermittentes) n’est pas une liberté mais une dictature molle qui porte le nom de consensus.

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C’est imparable ! Sur Médiapart comme ailleurs, et sur Médiapart jusqu’au plus haut niveau… plus le chien aboie au nom des grands principes, plus le maître des lieux se dit déterminé face à ce qu’il considère être une menace, plus il aboie fort donc, et plus dans les faits, il recule. Et d’ailleurs, n’ayez aucune illusion : s’il aboie aussi fort c’est aussi et c’est surtout parce qu’il sait qu’il reculera car au fond, il n'est qu'un roquet.  

  

   Si Médiapart ne vaut pas une messe (ce n'est tout de même pas la Capitale du journalisme français !), au moins mérite-t-il un billet de blog de 10 000 signes que je ne manquerai pas de rédiger fort d’une expérience de quatre années (personne ne pourra alors me reprocher de ne pas savoir de quoi je parle !) avant de m’assurer qu’il sera diffusé partout où il est important qu’il soit lu.

   Moi qui suis pour le partage, cette expérience de Médiapart qui fut la mienne mérite bien d'être partagée avec le plus grand nombre.

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1ICI

Le billet concerné est le suivant : Trop c'est pas top 26 Juin 2012 Par Le Père Vert Pépère / commentaire diffamatoire du 26/06/2012, 15:13 par grain de sel.

2 - Sans doute ne venge-t-on comme on peut de ses abonnés un peu retors. C'est ici (NB : Arrêt sur Images est partenaire de Médiapart).

Et puis, ICI aussi ; il faut le savoir, devant Benjamin Stora l'historien, le Monsieur France-Algérie de Médiapart, tout Médiapart est au garde à vous (Repos ! Je plaisantais.) ; Stora c'est une parole quasi divine. Au-dessus, il n'y a personne ni rien, même pas le soleil.