Tout petit la planète.

Publié le 04 juillet 2012 par Pagman

... Garçon ou fille, vous avez forcément joué à la poupée ou au Playmobil. Dans le cas contraire, la seule option possible est que vous avez passé votre enfance au Groenland et que vous ne jouiez qu'avec des stalagtites et des pingouins nains et vous ne savez pas ce qu'est une poupée ou un Playmobil (option peu probable mais sait-on jamais). Sweetington, elle, jouait avec les deux et en grandissant, elle n'a pas su choisir donc elle a poursuivi sur la même voie.

De Sweetington, je ne connaîs que ce qu'elle a mis sur sa page Flickr. Elle est une femme, professeur en free-lance, musicienne, elle est passionnée de décoration intérieure et d'architecture mais surtout, elle compile les vieilleries et les objets Playmobil et elle adore peindre des pièces en miniature. Et quand Sweetington aime, elle va au bout des choses. Du bout des doigts.

Car Sweetington est un peu diptérosodomite sur les bords. Pour placer ses fournitures Playmobil, elle va loin, très loin, jusqu'à recréer des univers passés dans des toutes petites boites. Avec un souci du détail qui frise la folie.

Sur la base des éléments Playmobil dont elle dispose (éléments de décors, objets de décoration, fournitures), elle  recrée des univers à coups de photocopies, de minutie et de patience car il en faut certainement une énorme dose.

Les amateurs (ou amatrices) de Playmobil reconnaîtront forcément des détails qui leur rappelleront des souvenirs dans les images suivantes. Autour de ces éléments, Sweetington brode des vies en version mini et souhaiterait certainement se transformer en petite souris pour en profiter pleinement.

De plus, Sweetington a bon goût, notamment l'Art Déco qu'elle reproduit à la perfection et à grands coups de références glanées ça et là dans le monde vrai de dehors la boite de la vie de tous les jours à taille normale.

Mais dans le rococo, elle se démerde bien aussi.

Un petit thé dans le salon chinois ?

Ou un Brandy dans la bibliothèque ? Colonel Moutarde, qu'en pensez-vous ?

Quelques pennys pour décorer les murs et le tour est joué.

Et n'oubliez pas d'arroser les azalées (ok, je n'y connais rien en fleurs).

Passons ensuite dans la salle de bal si vous le voulez bien afin de répéter quelques pas de valse ou, pourquoi pas allez soyons fous, de ce délicieux tango qui nous arrive tout droit d'Argentine par bateau.

Juste sublime. Pourtant, les maisons de poupées, c'est pas trop mon style.

Un petit avant/après pour mesurer le travail.

Un vrai boulot d'architecte d'intérieur en mode minimal maximal.

Très honorable travail.

Et il y a même un portrait de Robert Adam (3 juillet 1725/3 mars 1792), architecte néoclassique écossais de grande renommée à ne pas confondre avec Robert Adams, celui de Commercial/Residential qui fut un des initateurs de la Nouvelle Topographie avec Lewis Baltz et quelques autres dans les années 70 mais c'est une autre histoire que nous ne narrerons pas aujourd'hui car c'est trop long et restons un peu concentré sur notre sujet. Non mais.

Bravo Sweetington pour ce travail de fourmi qui nous emmène très loin et pourtant si près. Pour en voir plus sur l'univers fou de Sweetington, le mieux est quand même d'aller jeter un œil sur sa page Flickr ici : link. Et n'hésitez pas à partager ce lien avec vos amis, vos amies ou même de parfaits inconnus si vous en avez envie. Sinon, non.