Liars

Publié le 04 juillet 2012 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

ELECTRO-ROCK-EXPERIMENTAL - Le 6ème album des Liars est sorti le 6 juin dernier. Une musique toujours aussi expérimentale qui a la propriété de ne pas laisser indifférent. Une musique qui laissera forcément une impression binaire à celui qui l’écoute. On aime ou on déteste, il n’y a pas d’autre alternative, et de notre côté la réaction s’est avérée bien plus que positive. On adore et il ne fait aucun doute que cet album se place clairement parmi les incontournable de cette année.

On le savait, les albums du trio new-yorkais ne sont pas une ode à la joie. Ces gars n'ont jamais fait dans la musique festive et le genre auquel ils appartiennent aspire plus au suicide ou au meurtre qu'à de réjouissantes activités. Mais si on les suit depuis aussi longtemps c’est aussi parce que malgré ce côté noir et destructeur, ils ont également toujours réussi à en sortir une musicalité familière, accueillante et plaisante.

Et WIXIW (wish you) ne déroge pas à la règle ; 11 titres autours desquels plane au gré des rythmes employés,  une ombre faisant osciller nos troubles les plus malsains et naviguant à travers nos idées les plus ténébreuses. Mais il serait beaucoup trop réducteur que de confondre sordide et démoniaque, car si ce que font Liars entre clairement dans la première catégorie, ils ne posent même pas un pied dans la seconde. Et si, comme déjà dit plus haut, nous sommes clairement dans une ambiance obscure, elle s’avère toutefois légère dans l’approche. Pour preuve le premier titre de l’album très aérien qui nous introduit gentiment dans l'atmosphère sombre devenue la marque de fabrique du groupe. Et même si la lumière s’immisce dans sa seconde partie, le climat angoissant qui nous envoute tout au long de ce palindrome nous englouti petit à petit dans cet univers peu rassurant et sinistré.

Mais si Angus Andrew et ses comparses se sont accrochés à ce qui a leur à permis de se démarquer, ils sont loin de s’être contenté de la facilité et ils ne se sont pas borné à reproduire les même schémas d’efficacités qu’il aurait été aisé de reprendre. De ceci, on a un parfait exemple du contrepied pris par le groupe si on revient brièvement vers SISTERWORLD ; un disque brut, dur, schizophrène, primitif qui nous prenait par la gorge. Tandis que pour WIXIW, les guitares et les batteries ont, été mises second plans, pour laisser plus de places aux machines. Très électro, pour ne pas dire « que », cet album n’a, contrairement à son prédécesseur, pas de grosses sautes d'humeurs ni de brusques débauche d'énergies, juste des rythmes et des lignes monolithiques à l’évolution limitée mais génialement mis en forme. Un disque difficile d’approche qui n’est pas accessible à toutes les oreilles, mais qui trouvera son public en ceux qui seront capables de pénétrer son cœur psychopathe.