Piège à Hong-Kong

Publié le 07 juillet 2012 par Olivier Walmacq

Un représentant de jeans se voit accuser de contre-façon. Pendant ce temps, la mafia met des bombes dans des jeans...

La critique Van Damme de Borat

Ah, le Van Damme ! Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été abordé par mes soins. Il faut dire que je ne suis pas un grand fan du karatéka belge, bien que ses exploits physiques imposent le respect. En 1998, celui que l'on nomme JCVD est dans une mauvaise passe.
Il commence à jouer de plus en plus dans des films alimentaires et sombre surtout dans la drogue. C'est à ce moment que Tsui Hark décide de se venger du coco.
Le tournage de son premier film américain, à savoir Double team, ne lui a pas laissé un souvenir joyeux, n'ayant pas pu avoir le final cut.
Rien de mieux qu'une nouvelle production ricaine pour assouvir ses pulsions. Autant dire que le pauvre Van Damme cocaÏné comme pas possible ne va pas voir le Hark venir.
Car si le cinéaste hong-kongais tourne chez lui mais les moyens sont américains. Dès lors, le cinéaste va faire toutes les excentricités possibles !
Déjà, rien que de refourguer ce zeddard de Rob Schneider dans les pattes du belge relève de l'euphémisme.

J'imagine bien le mal de crâne du pauvre Van Damme aux vannes débiles et grossières du comique (est-ce qu'on peut encore parler de comique à ce stade ?) américain.
D'ailleurs, ce dernier offre une séquence d'un ridicule tonitruant où, tel un masochiste bien pensant, il fouette JCVD en train de courir en pousse-pousse !
Mais le cinéaste n'a pas fini de ridiculiser son acteur principal en lui faisant chanter une chanson cantonaise ! Et je doute que ce ne soit du doublage.
La nanardise continue un peu plus avec des plans d'une rare prétention. Le passage avec le portable est pas mal précédant d'ailleurs la chanson avec Schneider qui téléphone et dont nous voyons l'arrivée jusqu'à la bagnole de Van Damme !
Notons aussi les plans hyper-rapprochés au niveau des chaussures de contre-façons. Très instructifs au passage: on sait maintenant par quels moyens les Chinois nous refourgue des fausses Puma, à savoir avec un M en plus.

Comment ça on le savait déjà ?! Sans oublier les passages totalement inutiles dans des circuits imprimés. N'oublions pas non plus les ralentis inutiles au possible, les zooms multiples et les focus faciales digne de cartoons du regretté Tex Avery.
Résultat: une réalisation hyper prétentieuse mais dont le metteur en scène semble bien s'en amuser. Le spectateur aussi. Si vous vous attendez à un mauvais film, Piège à Hong Kong est franchement mauvais mais si vous aimez vous fendre la gueule devant un bon gros nanar, il est fait pour vous! Une véritable folie furieuse où on ne cesse de rire devant tant de nullité.
Même moi qui était réceptif à un second visionnage, s'est bien marré devant ce film improbable. Van Damme a une gueule de déterré si bien qu'on a presque pitié de lui.
Néanmoins, en ce qui concerne les bastons, JCVD assure toujours et tant mieux. Au moins il reste quelque chose d'intéressant à voir.

La scène de l'entrepôt est plutôt bien foutue et certainement la meilleure scène du film (pas dur), prouvant que le belge a gardé sa puissance martiale et que Hark n'est pas si con que ça. Quant à Schneider il est insupportable de bout en bout et on ne croit pas une seconde qu'il est de la CIA. Faut le voir en train de mater le décolleté de la jolie Lela Rochon.
Sorvino cabotine et met même des balles de golf directement dans le trou avec son pied! On retrouve de nombreuses séquences à entrer dans les annales nanardesques.
Le passage sur le parking est pas mal avec ses accélérés à foutre le mal de crâne. Celle qui suit avec la bagnole faisant un vol plané et roulant après comme si de rien n'était aussi.
La meilleure est indéniablement celle où Van Damme attrape une frousse pas possible à l'idée de se faire sauter avec son jean! Une véritable tuerie nanarde que je vous dis !

Tsui Hark accomplit sa vengeance avec une méchanceté gratuite et nanardesque au possible. Heureusement qu'il est revenu à HK.

Note:6/20
Note nanardeuse:15/20


Bande annonce : Piege a hong-kong