[Critique Cinéma] Mains armées

Par Gicquel

Un grand patron à Marseille mène enquête sur enquête jusqu'au jour où sa route croise celle d'une jeune flic qui n'est autre que sa fille. Il ne l'a jamais connue..


"Mains armées" de Pierre Jolivet

Avec : Roschdy Zem, Leïla Bekhti, Marc Lavoine

Sortie Cinéma le 11/07/2012

Distribué par Mars Distribution

Durée : 105 Minutes

Genre : Policier

Film classé : -

Le film :

Mains armées. Le titre est facile, un peu faiblard surtout ,quand, la première heure passée, vous voici en attente sérieuse des événements à venir. C’était mon cas, appréciant la dynamique d’un réalisateur qui au film policier made in France imprimait alors une marque de fabrique bien particulière.

Lorsque tout paraît classique et formaté pour le genre avec cette  histoire de grand flic marseillais englué dans une colossale enquête de trafics d’armes. Comme il est de coutume désormais, on s’attache aussi à sa vie privée, sauf que cette fois elle sort de l’intime pour rejoindre son cursus professionnel.

Sa fille qu’il ne connaît pas est flic de base dans une section anti-drogue à Paris. La came et les flingues ont toujours fait bon ménage : ils vont se rencontrer. Le ressort ainsi est bien tendu et Pierre Jolivet  qui jusqu’alors menait de main de maître sa caméra, revient à des standards cinématographiques typiquement français.

Sans lui demander des courses poursuites ou des rencontres échevelées, un peu de suspense n’aurait pas nui  à sa mise en scène dans le style de la traque des propriétaires du garage suspect. La tension est à l’extrême et sa conclusion tout aussi haletante. Les petits arrangements qui se magouillent entre policiers laissent aussi espérer quelques soubresauts , mais en vain.

 Jolivet retombe dans les travers français qui à l’action préfère la psychologie et le conformisme de ses aînés (j’ai souvent pensé à Corneau), ce qui grippe sérieusement la machine.

Elle se traîne, hoquette ou se répète, à l’image des comédiens qui  font ce qu’ils peuvent, mais s’essoufflent à leur tour. Au point de faire du sur place autour d’une relation père-fille qui nous éloigne du sujet. Dommage, car le couple Roschdy Zem, Leïla Bekhti, fonctionne très bien.

En bref

Le film

En tentant de donner un nouveau souffle au film policier, Pierre Jolivet s’attarde longuement sur une relation père-fille qui nous éloigne du sujet. Ca demeure plaisant