M. le ministre délégué aux anciens combattants, nous attirons votre attention sur la reconnaissance officielle par la
France du traitement infligé aux harkis.
Le Président de la République M. François Hollande s'est engagé à reconnaître officiellement la responsabilité de la France
à l'égard des harkis et de leurs familles, "Si le peuple français m'accorde sa confiance, je m'engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des
Harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans des camps en France".
La Mission Interministérielle aux Rapatriés a failli à sa tâche sur le soutien aux enfants de harkis qui ne s'est pas
concrétisé par le déploiement de moyens en faveur de leur formation professionnelle, d'accès à l'emploi et à la fonction publique dans le cadre du "plan emploi harkis", plan par ailleurs prorogé
jusqu'à la fin de l'année 2010.
Toutefois, depuis 50 ans, la blessure infligée aux anciens harkis et à leurs familles est toujours béante. Les préjudices
subis et les séquelles s'en font encore ressentir aujourd'hui pour la quatrième génération de descendants d'anciens harkis.
Les harkis demandent, d'une part, quand et comment le Gouvernement entend résoudre cette question mémorielle, d'autre part,
quelles seront les mesures qui vont permettre de traduire cette responsabilité de la France pour les harkis et leurs descendants.