Blanche-Neige et le chasseur (2012) de Rupert Sanders

Publié le 16 juillet 2012 par Flow

Blanche-Neige et le chasseur. 

(réalisé par Rupert Sanders)

Beau mais creux.

C'est la mode en ce moment. Adapter des contes de fées au cinéma pour en tirer des bobines de qualité variable mais souvent assez lamentables. Ce film, sans être ridicule, ne mérite pas forcément qu'on s'attarde trop longtemps sur son cas...

Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige...

L'histoire du conte est bien connue. La belle princesse, la méchante sorcière, le prince charmant, la pomme et les nains. C'est certainement pour cette raison que le réalisateur, Rupert Sanders, qui vient du monde du clip, a décidé de s'en écarter. Hélas, à l'image des nains (ils ne sont plus sept mais huit), les dispositions prises semblent vraiment trop artificielles. Du coup, on a l'impression de voir plein de choses mais pas forcément Blanche-Neige. Un bout de Jeanne d'Arc, un autre du Seigneur des anneaux, etc...

Et puis les séquences s'enchaînent de manière étrange, tant est bien qu'on se demande souvent comment on en est arrivé à ce point. Du coup, on se désintéresse très rapidement de l'histoire. Ce qui permet d'observer la beauté formelle du long-métrage. Rupert Sanders est très graphique, pas de doute là dessus. L'intérêt du film réside là. Les monstres, la forêt et les délires de la reine font plaisir à l'œil.

Le film pêche aussi par une interprétation plus ou moins médiocre. Et à ce jeu, Charlize Theron gagne haut la main la palme de la méchante la plus ridicule de l'année. Elle se veut terrifiante mais est juste à mourir de rire tant elle sur-joue affreusement la femme bafouée qui hait les hommes.

Un film par moments agréable mais trop imparfait et caricatural pour rester dans les annales.

Note: