Critique Ciné : StreetDance 2, indigeste suite...

Publié le 20 juillet 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

StreetDance 2 // De Max Giwa et Dania Pasquini. Avec Falk Hentschel et Sofia Boutella.


Après un premier volet raté, la saga Street Dance était de retour pour une nouvel opus. Même si je dois avouer qu'il n'est pas aussi raté, c'est uniquement grâce au charme de Sofia Boutella qui danse la salsa comme une reine. Les scènes avec la jeune danseuse sont très chaudes, très bonnes et donnent envie de danser (avec elle évidemment). Mais voilà, Street Dance 2 est une suite de chorégraphie plus ou moins spectaculaires, et c'est tout. L'histoire globale est totalement ratée, laissée au beau milieu d'un scénario graisseux qui se veut simple. L'autre problème de Street Dance 2 c'est que ses acteurs sont aussi doués pour jouer les acteurs que des manches à ballets, alors forcément, difficile de sauter au plafond quand on voit le résultat. L'idée est de nous amener à Paris, sauf que l'on ne verra pas grand chose de notre splendide capitale. J'aurais préféré que l'on fasse danser nos personnages sur des lieux intéressants et mythiques de notre capitale, pas dans des jardins paumés et dans un vieux bar dans une ancienne salle de boxe.
Pour battre la meilleure équipe du monde, Ash, un street dancer exceptionnel, et son nouvel ami Eddie se lancent à la recherche des meilleurs danseurs d’Europe. Parcourant les pays, l’équipe s’enrichit de personnalités et de styles tous plus surprenants les uns que les autres. Lorsque Ash rencontre à Paris une sublime danseuse de salsa, Eva, son projet prend encore une nouvelle dimension. Emporté par la passion, Ash va découvrir la troublante puissance d’une danse "à deux"…
Du coup, le scénario est assez mauvais. La pire chose reste sûrement l'histoire d'amour entre les deux héros. C'est tout de suite mièvre, pas drôle, ennuyeux. Le film peine à redécoller une fois que l'on nous attendri avec les deux tourtereaux. Ils tombent trop vite sous le charme l'un de l'autre et cela en devient tellement prévisible que finalement, on pourrait ne regarder que les numéros musicaux et zapper le reste qui n'a pas grand intérêt. C'est dommage car je suis certain qu'il y avait quelque chose à construire, bien loin de cet enchainement pas très cohérent. La scène d'ouverture par exemple prouve la vacuité du scénario. Street Dance 2 est donc uniquement là pour rapporter quelques recettes supplémentaires après le succès en demi teinte du premier opus. Usant et abusant de l'argument 3D (si c'est pour voir une casquette nous tomber sur la tête, non merci et pourtant, c'est l'un des rares effets intéressants), on est bien loin de son exploitation faite dans Sexy Dance 3, le meilleur modèle dans ce domaine ci (la 3D).
Du coup, le souci de Street Dance 2 c'est de faire retomber bien trop rapidement le soufflé en le transformant en loukoum géant. Les personnages naviguent dans un univers tellement mielleux que cela donne rapidement une indigestion qui donne envie de renvoyer à l'expéditeur tout le pop corn que l'on aurait pu avaler. Alors il faut espérer penser voir de beaux numéros de danse ce qui est le cas, malheureusement noyés dans une BO pas très jolies ressemblant à ce que pourrait faire Jean Roch dans sa très faussement VIP boîte du sud de la France. Je pense que vous pouvez aisément passer votre chemin et tout de suite attendre avec impatience Sexy Dance 4 qui sort le 8 août prochain en France. Rien que la bande annonce de celui ci vaut quatre fois plus le coup que Street Dance 2. C'est vous dire l'intérêt que je porte pour ce film ci.
Note : 2/10. En bref, la danse c'est beau, le reste c'est pas du gâteau...