Doris et Hans-Rudolf : le noeud de Pâques

Publié le 23 mars 2008 par Kalvin Whiteoak

Pour Pâques, les deux éminences répètent leur leçon en forme d'homélie urbi et orbi: "ce n'est pas à l'Etat d'aider l'UBS, même dans les cas d'urgence, nos moyens pour le faire sont limités". C'est sans doute pour ça qu'ils font le siège du Crédit Suisse pour réclamer de l'aide de façon totalement désintéressée.

De cette lénifiante déclaration répétée sans cesse depuis un mois, on retient deux choses: nous sommes donc bien dans un cas d'urgence (on le savait), et ils se voilent la face en ne voulant pas avouer officiellement qu'il leur faudra bien mettre, comme pour Swissair, la main au gousset, à savoir directement dans la poche du contribuable. Baissons les impôts qu'ils disaient, c'est bon pour la croissance … et, petit rappel, les bénéfices distribuables de la Banque Nationale Suisse totalisent 23 milliards de francs, ça tombe bien, non ?  

Dans le cas Swissair, la Confédération était au moins un actionnaire de référence de la future société liquidée. Là il va s'agir de la survie économique du pays tout entier.

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Edit de 15 h 30: on va suggérer à nos deux "spécialistes" de filer un coup de téléphone au FMI, car voici ce que vient de déclarer son directeur qui n'est pas le dernier des crétins on ne sache:

"La collectivité dans son ensemble" va peut-être être amenée à "prendre en charge" le coût de la lutte contre une faillite du système bancaire, a averti Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international. "Il faut donner le signal que les autorités sont prêtes à faire ce qui est nécessaire" pour éviter un effondrement du système financier planétaire, a renchéri Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE".

Encore bravo Doris et Hans, roulez bien les œufs…