L’Eglise catholique, un modèle pour la mondialisation

Par Tchekfou @Vivien_hoch


Il y a 2 mystères dans le monde : celui du bien et celui du mal. En version géoéconomique : ce qui “fonctionne bien”, ce qui “fonctionnne mal”. On admet majoritairement que la mondialisation fonctionne pour l’instant “plutôt mal”. Exponentialité économique dans des superflux incontrôlables de biens et de personnes, chapeauté par quelques grands groupes, peu de modèles de sociétés religieuses, civiles ou économiques n’explosent pas, ou survivent difficilement en trahissant, la plupart du temps, leurs principes.

La mondialisation : un germe au sein de l’Eglise

Cette métamorphose de la mondialisation a été anticipée dès les origines par l’Eglise catholique romaine, parce qu’elle en a créé les conditions de possibilités théoriques et spirituelles – si tant est qu’il s’agit là de deux choses différentes. Parce que le Kérygme (le message évangélique) est d’emblée un saut du particulier à l’universel, du contingent au “nécessaire”, du local au mondial. De là, le katholicos de l’Eglise, porteuse du germe d’universalité eschatologiquement tendu vers la totalité bienheureuse de Dieu.

Dans le concret, l’Eglise est encore la société d’hommes (et de femmes) qui réalise au mieux la mondialisation, qui trie et organise les flux de compétence (va-et-vient de prêtres et étudiants entre les pays), fait oeuvre d’accueil des populations déplacées et sert de repère pour les déracinés (en proposant les mêmes rites et les mêmes principes quels que soit les pays), qui est vecteur de liberté et de démocratie dans les pays encore sous contrôle totalitaire ou verreux (Vietnam, Congo, etc.), de santé, d’éducation, de solidarité…

Une “immigration choisie” positive pour tous

Un exemple significatif que la plupart des catholiques français connaissent dans leurs paroisses. L’Eglise organise en France ce dont les gouvernements rêvent mais n’arrivent pas à mettre en place : une immigration choisie, dans laquelle tout le monde est gagnant : le prêtre (7 ans d’études, rappelons-le) vient se former dans les institutions catholiques, et en contrepartie, rend les services indispensables dans les paroisses françaises qui nécessitent de plus en plus ces aides de luxe. À la fin de sa formation, il retourne dans son pays avec une formation de haut niveau, souvent pour enseigner ou mettre en place des médias et des organisations caritatives. Aujourd’hui, il y a en France un prêtre sur vingt qui est africain. Mgr Garnier affirmait en février qu’il y a plus il y a près de 1500 prêtres et près de 4000 religieuses venus d’ailleurs,  ”insérés de multiples façons dans les diocèses”. Des étudiants que l’on retrouve souvent dans les grandes universités catholiques françaises, mondialisées bien avant l’heure.  Et le modèle – multi-national – est une réussite totale, équitable, dynamisante, pour des paroisses françaises en besoin de prêtres, et des pays africains, asiatiques ou sud-américains en besoin de prêtres bien formés et de formateurs pour leur propre pays.