Nosferatu Le Vampire

Publié le 29 juillet 2012 par Olivier Walmacq

Genre: horreur, épouvante 
année: 1922
durée: une heure

l'histoire: En 1838, un jeune clerc de notaire, Hutter, va conclure une vente avec un châtelain dans les Carpathes. Il laisse son épouse, Ellen, à Wisborg. Au château, Hutter est accueilli par le comte Orlock. Dès la première nuit, celui-ci révèle son vrai visage: il est la réincarnation du vampire Nosferatu, créature démoniaque qui ne peut vivre qu'en suçant le sang des humains.

la critique d'Alice In Oliver:

Attention à ne pas confondre Nosferatu le vampire, réalisé par Friedrich W. Murnau en 1922, avec Nosferatu, fantôme de la nuit.
A noter que ce vieux film d'épouvante est également connu sous le nom de Nosferatu: Une Symphonie de l'Horreur.
Il s'agit également d'une adaptation du célèbre roman de Bram Stoker, Dracula. Hélas, Murnau n'obtiendra pas les droits et devra changer le titre de son film, le nom du Comte Dracula se transformant en Nosferatu.

Nosferatu le vampire reste à ce jour l'adaptation la plus fidèle du roman d'origine. Il s'agit aussi de l'un des tous premiers films d'horreur.
Il est logiquement considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands chefs d'oeuvre du cinéma expressionniste allemand.
Au niveau des acteurs, ce film muet réunit Max Schreck, Gustav von Wangenheim, Alexander Granach et Greta Shröder.

Certes, comme je l'ai déjà souligné, Nosferatu le vampire reste la plus fidèle adaptation du roman de Bram Stoker.
Pourtant, les puristes pourront déceler quelques différences avec le matériau d'origine. Par exemple, l'action du film est transposée dans la ville imaginaire de Wisborg. Ensuite, les noms des personnages ont été modifiés.
Mais pour le reste, la trame narrative est respectée.

Attention, SPOILERS ! Thomas Hutter, un jeune clerc de notaire, vient de se marier à la ravissante Ellen.
Ce dernier doit se rendre en Transylvanie afin de vendre une propriété au Comte Orlock. Hutter passe la nuit dans le château de ce dernier.
Orlock a un comportement pour le moins étrange. Dès la première nuit, ce dernier révèle son vrai visage, celui d'un vampire, donc, Nosferatu, qui doit se nourrir du sang humain pour survivre.

Hutter découvre que le comte possède également une miniature d'Ellen avec laquelle il semble avoir une influence hypnotique.
Quant à l'épouse de Hutter, elle sent que ce dernier court un grave danger. Hélas, Hutter et Ellen ne sont pas les seuls menacés par l'ombre malfaisante du vampire. Très vite, c'est la ville de Wisborg qui doit affronter une épidémie de peste.

Bientôt, dans la cité, on ne distingue plus les malades des cadavres. Voilà pour les principales hostilités de ce superbe film d'épouvante.
Certes, Nosferatu le Vampire a désormais 90 ans au compteur.
Pourtant, force est de constater que ce chef d'oeuvre a parfaitement traversé le poids des années et des décennies.

Mieux encore, le film continue d'influencer plusieurs générations de cinéastes. Werner Herzog proposera un remake et reprendra la plupart des plans originaux.
Friedrich W. Murnau confère à son film une ambiance putride, malsaine, d'apocalypse et de fin du monde. Certes, la menace de Nosferatu ne concerne que la ville de Wisborg. Pourtant, le pouvoir de cette créature de la nuit semble pouvoir s'étendre sur d'autres territoires. Plus que jamais, ce vampire représente le mal absolu.

Le mal est ici représenté par la peste qui touche essentiellement les jeunes hommes vigoureux. Ensuite, le film se démarque par sa mise en scène, particulièrement inspirée pour l'occasion et très ancrée dans le style expressionniste allemand.
Murnau varie les effets de lumière, les cadrages, les plans et les contrastes, le but étant de souligner l'ombre de plus en plus grandissante et hypnotisante de Nosferatu. Ensuite, Friedrich Murnau peut s'appuyer sur d'excellents acteurs.
Par exemple, Max Schrek campe un Nosferatu énigmatique, monstrueux, morbide, menaçant et terriblement inquiétant.
Bref, un vrai classique du cinéma à la fois beau, mélancolique et fascinant.

Note: 20/20

 
Nosferatu, a Symphony of Horror (1922)