Harkis, rencontre du 9 mai 2012 au sénat...
Bonjour, vous trouverez ci-dessous un extrait paru sur le site du sénat à propos de la rencontre sur « Mémoires croisées, une rencontre au sénat » le 9 mai 2012.
Mme Fatima Besnaci-Lancou a été invitée, en la personne de Présidente de l'Association harkis et droits de l'Homme, à intervenir lors de ces rencontres organisées au Sénat par la Délégation Sénatoriale à l’outre-mer et le Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage.
Mme Françoise Vergès : - La parole est maintenant à Mme Fatima Besnaci-Lancou, présidente de l'association harkis et droits de l'homme.
Mme Besnaci Lancou : - Notre association est née lors de la préparation d'une loi qui va tous vous faire bondir, celle du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés. À l'époque, nous avions formé un groupe informel de femmes et de filles de harkis pour suivre l'écriture de ce texte, ce qui nous avait amenées à en percevoir un certain nombre de ses travers, notamment l'alinéa 2 de l'article 4, qui fort heureusement a été censuré par le Conseil constitutionnel, ainsi que l'article 13. En 2004, ce groupe informel s'est constitué en association pour poursuivre ses initiatives, en commençant par la publication d'un communiqué condamnant ces deux articles. J'insiste sur le fait que cette loi a été vécue comme un véritable drame pour les familles de harkis car elles entendent, aujourd'hui encore, des propos scandaleux qui laissent entendre qu'elles auraient souhaité une loi rendant hommage au colonialisme. C'est archi-faux, comme en témoignent les nombreuses signatures par des harkis et des enfants de harkis dans les pétitions opposées à l'article 4 de cette loi !
J'ai immédiatement accepté de participer à cette table ronde car nous avons toujours en tête cette loi qui a suscité des réactions très fortes de notre part, dans la mesure où elle « reconnaissait » l'oeuvre positive de la colonisation. Comment cela serait-il <acceptable pour les harkis alors...
Pour tous ceux qui souhaitent lire ce compte-rendu, rendez vous sur le site internet du Sénat.