Le Vivian’s, le pub à éviter ??

Publié le 30 juillet 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Ce vendredi, je me suis enfin décidé à retourner boire quelques verres dans un bar. Moi qui ai pourtant pris l’habitude, particulièrement en été, d’aller m’acheter mes bières dans le commerce et de me poser sur un petit coin d’herbe, loin de l’ambiance nauséabonde et étriquée des bars de Metz, je me suis laissé entraîner vers un retour à la vie en société. Mon portefeuille étant également de cet avis, je me dirigeais donc vers Metz accompagné d’un bon ami, aficionado du  Vivian’s. Je n’étais pas plus emballé que cela à l’idée d’y remettre les pieds, encore moins par celle de remplir leur tiroir-caisse. D’ailleurs, la dernière fois que j’y avais mis les pieds( sur une des chaises de leur terrasse) j’avais eu droit à une sympathique petite correction de la part du jeune con censé être le patron de l’établissement. J’étais alors plutôt ivre et n’avais rien pu faire d’autre que de me laisser plaquer au sol, sans trouver la force nécessaire pour me dégager de son emprise, lui gueulant tout le dégoût que je ressentis alors au visage ce qui n’eut d’autre résultat que d’exciter ses tendances sadiques encore un peu plus. Le salopard prenait son pied en enlevant les miens de force de chaise et en jouant le shérif. Ici tu es chez moi ! Tu fais ce que je te dis ! Dixit cet admirable jeune homme au sens si aigu de ce que doit être la relation patron-client. Vous comprendrez donc peut-être ma réticence à l’idée d’y retourner. N’ayant pas vu mon ami Joachim depuis un long moment étant donné sa situation professionnelle( militaire envoyé en OPEX pour quatre mois en Nouvelle-calédonie), je décidais malgré tout d’accepter en me disant qu’il était possible que l’alcool m’ait fait hausser le ton et ai provoqué chez le patron cette propension à la violence. J’étais ivre, oui, mais peut-on pousser quelqu’un à consommer pour ensuite lui reprocher le fait d’être rond comme une queue de pelle ? Oui, si cette personne fout la merde. Ce qui n’était pas mon cas. J’étais simplement assis, seul, silencieux, méditatif, tranquille.

Mais revenons-en à nos moutons !

Je me suis donc installé en terrasse avec Joachim, un picon et le soleil qui me brûlait la couenne à travers ma chemise. Puis, quelques connaissances nous ont rejoint, et enfin Sai et sa copine. Nous étions tous installés en terrasse à discuter de tout et de rien lorsque soudain un type qui avait tout l’air d’être un SDF se fit violemment prendre à parti par l’armoire à glace faisant office de vigile au Vivian’s. D’ailleurs en y repensant, je n’ai jamais connu de bar qui dispose d’un videur. Et je dois dire que ça me paraît plutôt étrange. Et pourtant je peux me targuer de m’être mis minable au moins une fois dans chacun d’eux ; mis à part peut-être dans ces bars de bobos-poufs situés place Saint- Jacques. Le SDF est en question était donc en train de se faire rosser façon maison et la seule personne qui daigna bouger pour prendre sa défense fut la compagne de Sai. Une tête brûlée qui d’un bond décolla de sa chaise pour aller s’interposer entre le videur et sa victime. Le videur, entraîné par le balancement simiesque de ses bras de gorilles l’envoya valdinguer ce qui poussa Sai à se lever et peu de temps après, ma propre personne.

J’arrivais par derrière( je ne sais pas si vous voyez la carrure du bonhomme mais je connais la mienne) et lui fit un magnifique plaquage pour l’empêcher de s’en prendre à mes amis. J’eus droit à une magnifique droite dont mon œil gauche et ma lèvre inférieur se souviennent encore. Je tremblais de tous mes membres, l’adrénaline faisait son effet et j’eus quelques phrases plutôt bien senties à son égard et à celui du patron qui choquèrent la petite assemblée d’habitués décidés à passer une bonne soirée malgré cela. Une femme se serait fait violer devant leurs yeux qu’ils auraient sûrement trouvé cela normal. «  Ca a toujours été comme ça » « Ne fais pas le rebelle si tu payes tes impôts et que tu viens boire ici » furent deux des phrases que j’entendis à ce moment là.

Le patron se rua sur moi en hurlant que j’étais ici chez lui et qu’en gros si je n’étais pas capable d’accepter cela, je n’avais qu’a juste me tirer. J’essayais en vain d’établir un dialogue avec lui, lui disant que son batracien à lunettes n’avait pas à traiter les gens de cette façon et qu’il aurait pu facilement nous maîtriser sans en avoir l’air de s’en donner à cœur joie. Il n’était pas de cet avis.

Pourtant, lorsque deux personnes à peu près humaine dans ce foutoir glacial qu’était devenue cette terrasse vinrent me voir pour me laisser leur numéro de téléphone afin de servir de témoin dans l’éventualité où j’aurais voulu déposer une plainte( selon eux, et de ma propre expérience, ce n’était pas la première fois que cela arrivait), je vis ce petit con retourner sa veste et venir s’agenouiller pour me lécher les couilles. Je l’envoyais se faire foutre chez les Grecs qui n’avait malheureusement pas besoin d’un type pareil par chez eux en ce moment. Pur automatisme verbal.

Mention spéciale à mon ami Joachim qui a su parvenir à me calmer et qui a eu l’extrême gentillesse de me raccompagner chez une amie malgré tout ce que cela a entraîné comme conséquences pour lui affectivement parlant. Si tu me lis, je t’aime ma couille !!

En y repensant aujourd’hui, et malgré ma détestation pour toute forme de violence, je me sens plutôt fier de moi et j’ai l’impression d’avoir ce qu’il fallait quand il le fallait(idée confirmée par bons nombres de personnes présentes ce soir là)et que si les consommateurs sans couilles du Vivian’s agissait un peu plus au lieu d’en débattre plus tard à l’abri dans leurs chambres, ce genre d’abus n’arriverait peut-être plus. L’idée de porter plainte ne m’enthousiasmant guère, je n’ai pas donné suite mais me dis qu’il est peut-être utile de partager cette anecdote et d’en faire profiter mes camarades du Graoully au cas où l’idée saugrenue d’être ivre au Vivian’s et de prendre la défense d’une personne qui pour ces gens là n’a aucun droit vous viendrait comme une envie de pisser.

Moralité : Pour la tranquillité de l’esprit et la beauté du visage, mieux vaut picoler tranquille dans l’herbe, au bord de l’eau, et loin de ces places n’abritant que des marchands hypocrites dont les idées me répugnent.

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