Cuyabeno, un exemple pour l’avenir de l’Amazonie

Publié le 31 juillet 2012 par Fabien

On parle souvent de la déforestation en Amazonie, un phénomène grave qui pourtant est loin d’être le seul au cœur du poumon vert. Les problèmes sociaux au sein des communautés indigènes ou les ravages indirectement causés par le tourisme sont aussi une menace de taille pour la forêt. Pourtant, on ose croire que des solutions existent, et que l’Amazonie a un avenir heureux …

La transformation de la  Réserve de Cuyabeno

La Réserve de Cuyabeno, située dans le Nord-est de l’Équateur, est une de ces régions où l’homme est parvenu à panser les plaies de la forêt. Quelques chiffres : 6033,8km2, 12000 espèces de plantes, 550 espèces d’oiseaux, 350 espèces de poissons, 14 lacs et 3 communautés indigènes (Siona, Secoya, Cofan). La réserve est connue pour être l’un des lieux à la biodiversité la plus dense du monde. On en parle moins pour le tourisme, qui a atteint une dimension écologique et, en somme, stratégique …

L’écotourisme en Amazonie

Tout a commencé dans les années 1990. La vie des communautés indigènes, qui avant vivaient de la chasse, de la pêche et de l’agriculture, a changé avec l’arrivée de ce qu’on appelle « l’écotourisme » dans la réserve. Le Tapir Lodge a été le premier écolodge (logement écologique) à s’installer dans la réserve, suivi par un, puis deux, puis trois écolodges, pour aujourd’hui être 5 écolodges à stimuler l’activité écotouristique dans la réserve.

Hormis l’aspect  économique, on est en droit de se poser la question de l’intérêt de ces écolodges ?

L’écotourisme, s’il est bien géré, est un apport considérable pour la préservation de l’environnement. Les lodges s’installent avec un impact minimal sur l’environnement (ex : électricité fournie grâce à l’énergie solaire). Avec les revenus dégagés, on dispose alors d’un argument pour préserver la réserve des menaces extérieures (ex : compagnies pétrolières). En travaillant en collaboration avec les communautés indigènes, les écolodges leur fournissent les revenus durables pour conserver leur habitat et protéger et partager leur culture.

Les écolodge de Cuyabeno

Techniquement, un écolodge, ça ressemble à quoi ? C’est un hôtel (ou une auberge, tout dépend l’apparence) construit avec des matériaux respectueux de l’environnement. À Cuyabeno, cela ressemble à une grande cabane confortable au milieu de la jungle, base de nombreuses activités (chamanisme, randonnées dans la jungle, observation des caïmans et des oiseaux, canoë, etc.) où l’on vit l’aventure, mange sain et local, et où on découvre une faune et une flore unique. Bien sûr, pas la peine de penser au réseau ou à internet. Celui qui aime la nature la vit jusqu’au bout.

C’est peut être ainsi, en trouvant des revenus honnêtes et durables grâce au tourisme écologique, que l’Amazonie a des chances de garder ses arbres et sa faune. On lui souhaite de progresser de cette façon, plutôt que de continuer à être la proie des adorateurs de l’or noir et des « trancheurs d’arbres ».

Quelques liens utiles :

Document officiel pour la protection de la réserve: Araya-Peters.PDF

Tapir Lodge, 1er écolodge de la réserve : tapirlodge.com