Souvenirs de wu lyf

Publié le 02 août 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Il y a de ça quelques semaines, je reçois dans mes mails un mail de la Lucyfer Youth Foundation, la fondation créée et auto-gérée par WU LYF et qui finance le groupe, à laquelle j’ai adhéré, séduit par l’idée (et la musique). Signé Cassius Clay, comme tous les mails qu’ils m’envoient plus ou moins régulièrement, celui-ci annonce la fin du groupe, de manière un peu cryptique. Certains préfèrent y lire une pause d’un an (peut-être à raison), mais je vois mal un groupe déclarer « On arrête un an, et puis on reviendra plus tard », encore qu’au final c’est bien le genre de ces Anglais, mystérieux dès le début, comme si l’énigme était leur mantra.

Qu’ils reviennent un jour, qu’Ellery Roberts, le charismatique chanteur, monte un projet parallèle, ou qu’ils disparaissent à tout jamais, laissant derrière eux leur unique et génial album, Go Tell Fire To The Mountain, voilà ce que sont mes souvenirs de WU LYF, à l’été 2012. Ajoutons à cela un petit clin d’oeil aux étudiants québécois en lutte contre leur gouvernement en leur empruntant la devise de leur province.

Je (ne) me souviens (pas) de la première fois où j’ai écouté WU LYF. C’était sûrement en écoutant les groupes programmés au Midi Festival, édition 2010. Ou simplement en suivant les conseils du NME. Je me souviens pourtant qu’à la même époque, je découvrais aussi Egyptian Hip Hop, qui a depuis complètement disparu de la circulation.

En parlant de « hair », je me souviens que lors d’une émission du Laura Leishman Project sur Le Mouv’, les auditeurs devaient proposer des chansons en rapport avec les cheveux. J’avais proposé Scissors For Your Hair de WU LYF, qui avait été diffusée.

Je me souviens avoir longtemps débattu de l’image « hype » qui a été très vite accolée au groupe. Ils voulaient pourtant s’en défaire, refusant d’accorder des interviews au NME, accusés de tisser des louanges à des groupes récents avant de complètement les laisser tomber.

Je me souviens de la première fois où j’ai WU LYF en concert, à Rock en Seine 2011. J’avais pour l’occasion chiné une chemise en jean dans une friperie montréalaise, et j’avais utilisé un marqueur pour qu’elle ressemble à la chemise du chanteur : un énorme wucifix (un crucifix « ajouté » à un Y) surplombé des initiales L Y F.

Je me souviens de la deuxième fois où j’ai vu WU LYF en concert, à Stereolux, en décembre 2011. Je me souviens de la stage invasion qui avait eu lieu. Je me souviens que je brandissais mon foulard de la LYF, signe de reconnaissance entre membres de la fondation. Je me souviens que ce concert m’aura valu de rater un partiel (maintenant que j’ai mon année, je peux le dire : ça valait le coup).

Je me souviens du vinyl reçu par la poste (et je me souviens aussi que je ne pouvais pas l’écouter, dépourvu de platine que je suis).

Je me souviens du mot écrit par Ellery sur le foulard, après leur concert à Stereolux.

Je me souviens qu’après ce concert, il y a eu un after avec eux au Chien Stupide. Je me souviens que je n’y étais pas.

Je me souviens que je n’oublierai jamais.

Total LYF Forever.