Eragon

Publié le 02 août 2012 par Olivier Walmacq

genre: fantastique, heroic fantasy
année: 2006
durée: 1h45

l'histoire: Autrefois, la paix régnait sur la terre d'Alagaësia. Les dragons avaient alors fait don à leurs dragonniers de pouvoirs magiques. Mais Galbatorix décide de s'approprier de tous les pouvoirs et détruit tous les dragonniers. Un jeune homme, Eragon, découvre un oeuf étrange, qui donne naissance à un dragon femelle. Il le baptise Saphira. Le temps des dragonniers est revenu.

la critique d'Alice In Oliver:

Evidemment, le grand succès de la trilogie du Seigneur des Anneaux encourage les producteurs à adapter de nouveaux romans fantastiques, et plus particulièrement, le genre heroic fantasy. Preuve en est avec Eragon, réalisé par Stefen Fangmeier en 2006. A l'origine, ce blockbuster est l'adaptation d'un roman éponyme de Christopher Paolini. Au niveau des acteurs, le film réunit Edward Speleers, Jeremy Irons, Robert Carlyle, Sienna Guillery, John Malkovich, Garret Hedlund, Rachel Weisz et Djimon Hounsou.

Avec un tel casting, Eragon affiche clairement ses ambitions. Le but sera donc de conquérir un large public dans les salles obscures.
Pourtant, le succès ne sera pas au rendez-vous et le film sera largement boudé lors de sa sortie au cinéma. Pour Stephen Fangmeier, dont c'est la première réalisation, cet échec constitue une cruelle déception.
En même temps, cet échec est largement compréhensible pour plusieurs raisons.

En vérité, les défauts sont extrêmement nombreux. A tel point qu'il faudrait presque un roman pour décrypter cette farce involontaire en long et en large.
Premier défaut, et pas des moindres, le choix de l'acteur principal, le bellâtre Edward Speleers. Certes, l'acteur blondinet au regard de braise pourra peut-être convaincre les adolescentes en rut. Toujours est-il que l'interprète manque de charisme.
A sa décharge, Edward Speleers n'est guère servi par son son personnage, un adolescent de 17 ans qui se découvre par hasard des talents de Dragonnier.

A partir de là, difficile de se passionner pour ses aventures et ses dons télékinésiques avec son dragon femelle, baptisé Saphira.
En même temps, les autres acteurs ne font pas beaucoup mieux. Il faudra donc se contenter d'un Jeremy Irons en mode cabotinage.
Heureusement, son personnage clamse après une petite heure de bobine. Mais la palme de la médiocrité revient à ce pauvre Robert Carlyle, hyper caricatural en sorcier au look pseudo gothique.

Ensuite, le scénario est de facture classique, pour ne pas dire inexistant. En gros, cela pourrait se résumer ainsi: Un jeune homme, Eragon découvre un oeuf étrange et réveille accidentellement un dragon.
Voilà notre jeune ado boutonneux devenu dragonnier. Confronté à Galbatorix, Eragon est initié par Brom, son mentor.
Voilà le jeune dragonnier lancé dans une nouvelle guerre.

Saura-t-il apprivoiser son dragon et affronter de nombreux dangers ? Saura-t-il délivrer la jeune princesse retenue prisonnière par Galbatorix ?
Autant de questions peu passionnantes abordées par ce pétard mouillé, clairement ciblé pour plaire au public adolescent, peu exigeant en matière de qualités cinématographiques. Conscient des limites de son entreprise, et surtout, de son scénario, Stephen Fangmeier multiplie les séquences d'action pour masquer l'indigence de l'ensemble.
En vain.

Force est de constater que l'intrigue est ultra prévisible. Enfin, les personnages manquent de profondeur. Le film essaie clairement de marcher sur les plates bandes du Seigneur des Anneaux. Hélas, la comparaison s'arrête bien là.
A aucun moment, Eragon ne parvient à instaurer une certaine de mélancolie et poésie, deux éléments essentiels qui faisaient en grande partie le charme de la trilogie de Peter Jackson. En vérité, Eragon pourrait se comparer à une sorte de néant total qui tente laborieusement de combler le vide pendant plus d'une heure et 45 minutes de bobine. Même pas le charme d'un bon vieux nanar.
Et tant pis pour les adolescentes en rut.

note: pas envie de noter un truc pareil


ERAGON : Lundi 20H35 sur NRJ 12 (20/02/2012)