La Petite dernière

Par Eric Mccomber

La petite dernière, y a bien peu de chances que quiconque l'ait entendue. Je me rappelle l'avoir jouée une fois à La Place à Côté (aujourd'hui la Licorne), et avoir vu partir mon amoureuse en plein milieu du bridge. Sinon, je l'ai chantée 400 fois sur Messier, sur le fameux perron. Je viens de découvrir que la mélodie finale de l'accroche est la même que celle d'un de mes morceaux les plus prometteurs, Intolérable. En plus, Indélébile et Intolérable, enfin… j'avais des trucs en tête à l'époque, faut crêêre.
J'ai passé les trois derniers jours à bosser dans mes chansons sans trop parler à quiconque. Je sors de chez moi tout à l'heure, parfaitement souriant et léger. La grande forme. Trois petits connards successifs auront suffi à me ramener au plancher des vaches (surtout en-dessous du cul, des vaches). Un jeune beau, un blond ivrogne, un vieux sourdingue. Ça me rappelle une nouvelle de Bukowski. En tout cas. Retour à l'abri. Allons. Clic-clic… on rallume les machines. Twing twang… on accorde la Blonde. Uhm-uhm… On convoque la muse pour une nouvelle nouba.
Regarde, Ol' Zimmie, moi-aussi je m'amuse !© Éric McComber