[Critique Blu ray ] My week with Marilyn

Par Gicquel

1956, Marilyn se rend en Angleterre. En pleine lune de miel avec le célèbre dramaturge Arthur Miller, elle est venue tourner « Le prince et la danseuse » de et avec Laurence Olivier. Ce même été, Colin Clark, 23 ans, met pour la première fois le pied sur un plateau de cinéma.

"My week with Marilyn" de Simon Curtis

Avec : Michelle Williams, Eddie Redmayne,Julia Ormond , Kenneth Branagh, Judi Dench

Sortie le 04 août 2012

Distribué par StudioCanal

Durée : 95 minutes

Nombre de : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

Les bonus :

Faire un film sur Marilyn Monroe, il faut oser. Le personnage est si contrasté, sa vie tellement marquée par les embûches et les écrits contradictoires, que le résultat paraît des plus hasardeux.

Au biopic si dangereux, Simon Curtis lui préfère alors un chemin de traverse, foulé le temps d’une semaine lors du tournage du film de Laurence Olivier en 1956 à Londres : «  Le prince et la danseuse ».

Sur le plateau, la star va se prendre d’une passion toute particulière pour le troisième assistant , Colin Clark, un jeune homme à peine sorti des jupes de sa mère.

L’histoire est vraie, et le film ressemble d’ailleurs à un rêve éveillé. Mais malgré l’authenticité des faits, il est difficile d’adhérer à l’origine à ce conte de fée, digne de la bibliothèque rose.  De façon assez linéaire, le réalisateur nous le raconte d’ailleurs comme une belle histoire, au jour le jour, sans souci de transgression artistique ou de parti pris hagiographique.

Pourtant l’alchimie fonctionne et le film dans le film trouve toute sa raison d’être au cœur de cette réalisation qui voit s’affronter deux mondes, deux méthodes d’interprétation, deux styles de vie.

Marilyn, jouée avec distinction et  retenue par Michelle Williams, (là encore, difficile de prendre en charge un tel personnage) affiche la prétention d’un continent nouveau face à la vieille Angleterre, dont l’un de ses acteurs fétiches au théâtre, rêve de gloire sur grand écran.

C’est Laurence Olivier en personne, devant et derrière la caméra, que j’ai plaisir à voir jouer sous les traits de Kenneth Branagh, un comédien toujours aussi subtil et désinvolte.

Cet affrontement est à mon sens la face cachée du film. En surface, elle permet de mieux dévoiler l’idylle qui se noue entre Marilyn et Colin, révélant ainsi toute la personnalité de l’étoile d’Hollywood.

Le portrait n’est pas forcément flatteur, mais semble-t-il au plus près d’une personnalité complexe, difficile à tenir sur un plateau (le tournage fut cauchemardesque), terriblement seule et pathétique.

Un portrait de plus en plus sensible au fur et à mesure que la caméra l’accompagne, plus qu’elle ne l’accapare ou la condamne.

  • Making of (18 mn)

En fait il s’agit d’une rencontre avec toute l’équipe du film qui parle … du film, mais aussi de l’aura et de la fascination qu’exerçait Marilyn Monroe. Ca se laisse écouter, même si une fois encore dans ce genre d’exercice, tout  le monde il est beau, tout le monde il est gentil …

En bref

Le film

Le film dans le film, présenté de cette façon, moi j’adhère. Avec en prime Marilyn au milieu du plateau de tournage, pour nous raconter à travers un moment de sa vie, ce qu’elle devait être en réalité. Ce n’est pas un chef d’œuvre, mais un film d’excellente facture avec de bons acteurs, Kenneth Branagh, en tête

Les bonus

Un making of sans coulisses mais avec beaucoup de commentaires