Chalon dans la rue 2012 (3)

Publié le 08 août 2012 par Onarretetout

J’avais déjà vu Bilboké d’Areski. Cette fois, sous le titre Vagabundo, sont présentées trois histoires, donnant vie à un petit bilboquet dont l’existence n’est pas des plus faciles, et qui, comme ça arrive dans les histoires qu’on raconte, ces histoires faites de choses, de sentiments simples, va rencontrer la concurrence, la solidarité, l’amour. Deux mains, des objets, de la musique, aucune parole, sauf celles qui sont écrites sur des ardoises, la première disant « J’AI FAIM », l’avant-dernière signant presque le spectacle « MAIN / TENANT », avant le mot « FIN ».

C’est dans un endroit un peu retiré, à l’écart des fanfares qui déambulent et des foules qui emplissent les places, dans le jardin botanique, qu’on trouve le Théâtre Burle. Il faut suivre un chemin sinueux avant d’atteindre l’espace circulaire où l’homme qui nous a guidés jusque là nous présente les esprits de la forêt et tous les personnages qui y vivent, peuple d’êtres de petite taille, corps de pomme de pin, de graines, de coques, et d’autres fragments végétaux. Ça me rappelle les personnages de Jephan de Villiers, et les récits qui les accompagnent nous font entrer dans une sorte de merveilleux qu’on a envie de partager et de chercher soi-même comme nous y invite le conteur.

La Compagnie de l’Echelle et les Ateliers Denino se sont associés pour présenter Les Actualités, courts récits de faits divers passant d’un poste à l’autre, petites marionnettes manipulées par un homme et une femme qui ne sont pas indifférents l’un à l’autre. Il y a ce qui se passe dans les postes (théâtre d’objets, de marionnettes), au-dessus des postes (mains des manipulateurs), au-dessus des mains (visages, regards échangés, gestes de tendresse un peu bourrue parfois), au-dessus des têtes (parapluie, bien nécessaire au moment où j’ai vu le spectacle), autant de niveaux pour petits, dès 6 ans, et grands.