Papillon

Publié le 10 août 2012 par Olivier Walmacq

genre: drame
année: 1973
durée: 2h25

l'histoire: Papillon est condamné au bagne de Cayenne à perpétuité pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Son seul espoir: l'évasion. Sur le navire qui l'emmène à Cayenne, il se lie d'amitié avec le faussaire Louis Delga.

La critique d'Alice In Oliver:

A la base, Papillon, réalisé par Franklin J. Schaffner en 1973, est l'adaptation d'un roman autobiographique d'Henri Carrière. Pour l'anecdote, la réalisation devait être confiée à Roman Polanski mais l'intéressé déclinera l'invitation.
Même chose pour le casting. Dans un premier temps, les noms de Jean-Paul Belmondo et de Warren Beatty seront évoqués.
Finalement, ce sont Steve McQueen et Dustin Hoffman qui seront les heureux élus.

Il n'est donc pas très étonnant de retrouver un certain Dalton Trumbo derrière le scénario du film. Pour mémoire, ce dernier reste le réalisateur de Johnny s'en-va-t-en guerre, un film de guerre adapté de son propre roman. Ensuite, Dalton Trumbo a collaboré à l'écriture de nombreux scénarios.
Ce dernier se fera également connaître avec le superbe Spartacus de Stanley Kubrick. Dalton Trumbo aime ces héros épris de liberté et victimes de la cruauté et de la barbarie humaine.

Et le personnage de Papillon (Steve McQueen) n'échappe pas à la règle. Attention, SPOILERS ! Papillon est condamné au bagne pour un meurtre dont il est innocent.
Sur le navire qui le conduit à Cayenne, il fait la connaissance d'un autre prisonnier, Louis Delga (Dustin Hoffman). Ce dernier possède les connaissances et l'argent nécessaire pour prendre la fuite.
Quant à Papillon, il possède un courage et une foi qui transportent les montagnes.

A partir de là, c'est un combat pour la survie qui s'engage. Oui, Papillon commettra plusieurs tentatives d'évasion. Ce qui lui vaudra d'être incarcéré dans une section spéciale de Cayenne, appelée le mur du silence. Comme son nom l'indique, il est interdit de parler.
Les prisonniers sont donc murés et isolés de tous. Ils sont également rationnés en nourriture. Papillon reçoit une petite noix de coco de la part de son ami, Delga.
Ce qui lui vaudra un traitement très particulier: torture mentale, humiliations et l'isolement dans un trou ravagé par les rats font partie de son lot quotidien.

Il s'agit bien là d'aliénation mentale. A travers cette douloureuse épreuve, le but est aussi de casser l'individu et de tester ses limites physiques et psychologiques.
Pourtant, contre toute attente, Papillon survivra. Plus que jamais, Papillon s'apparente à un hymne à la liberté. Pour se libérer de ses chaînes, le héros tatoué devra subir toute une série d'épreuves. Finalement, après bien des humiliations, ce dernier parvient à s'évader en compagnie de Delga et d'un autre prisonnier homosexuel. Malheureusement, leur fuite n'aura rien d'une cinécure.
Nos héros se retrouvent dans une nature hostile. La liberté a un prix.

Le film peut alors s'appuyer sur deux immenses acteurs. Force est de constater que le duo Steve McQueen/Dustin Hoffman fonctionne à merveille.
Finalement, le bagne de Cayenne ressemble bel et bien à l'enfer sur Terre. Louis Delga finira par sombrer dans la folie. Quant à Papillon, ce dernier est prêt à sacrifier sa vie et à affronter monts et marais pour retrouver sa liberté.
Franklin J. Schaffner varie les hostilités. Son film oscille entre drame humain, survival dans une jungle hostile et aventure.

Certes, Papillon s'étale sur une durée de deux heures et 25 minutes de bobine. Pourtant, force est de constater que l'on ne s'ennuie jamais.
A aucun moment, le cinéaste ne perd le fil conducteur de son scénario. Ensuite, le réalisateur parvient à rendre son histoire crédible et ses personnages attachants.
En résulte un film choc, culte et un véritable classique du cinéma. Un très grand film ! Et le mot est faible.

Note: 19/20

Très grand film et un des mes films cultes